L’album semble évoquer ces navigateurs explorateurs de mondes inconnus, vikings peut-être ? Avec une intro telle de « Plying the Oars » qui sent bon les embruns avant de démarrer les hostilités (onze minutes !) avec « Sailing towards the Unknown ». Tout est dit, un morceau proprement épique, comme Nydvind nous avait habitué (on retrouve ces ambiances depuis Eternal Winter Domain), qui n’est pas sans rappeler Bathory et ses épopées odinesques. Des riffs tonitruants donc, avec des passages en mid tempo et des descentes de toms sans rappel. « Skywrath » (la colère des cieux) porte bien son nom et continue dans le martelage. On la sent bien, la tempête ! « ‘Til the Moon Drowns » est bien plus black, et c’est comme ça qu’on l’aime ! Richard Loudin alternant les passages growlés et ceux chantés, où l’accent français pointe férocement – mais bon, quand Fernando Ribeiro (Moonspell) chante, lui aussi a sûrement un accent portugais qui pointe entre deux syllabes, c’est ce qui fait le charme de ces groupes chantant dans une langue autre que leur langue natale !
Le morceau le plus faible de l’album, à mon sens, « Seas of Thalardh » fait penser à du Alestorm, un peu naïve, chanson de pirate d’eau douce. Faux pas vivement rattrapé par « The Dweller of the Deep » qui tatane son calamar géant. Classique, mais efficace. « Through Primeval Waters » repart de plus belle – ben dis donc, la mer est bien agitée en ce moment ! Quelques passages plus calmes permettent de respirer quelque peu avant le grand final « Unveiling a new Earth » : la destination finale ? Un morceau qui débute en douceur avant de repartir sur les riffs infernaux plus digne d’un débarquement de 14/18 que d’un accostage sur une terre inconnue !
Bref, un voyage plutôt mouvementé, pour un groupe qui semble ne pas avoir bougé d’un iota en vingt ans : toujours une belle maîtrise de l’ouvrage, entre grandiloquence et ambiances nordiques. On attend avec impatience les trois prochains épisodes !