La direction des têtes vaut 1000 mots...
Déguisé en réunion de l'OTAN.Ce qui aura été perçu comme un franc succès par cet imbécile de Donald Trump aura en fait été, un vrai échec.
En 2002, les membres de l'OTAN se sont entendus pour que chacun des 29 pays regroupés investisse 2% de son Produit Intérieur Brut dans la militarisation et la défense. En fait, en 2002, on lançait l'idée et 12 ans plus tard, en 2014, on en faisait un vrai objectif collectif. On se donnait 10 ans pour y arriver, soit 2024.
25 des 29 pays, membres de l'OTAN, n'atteignent pas la cible. On s'en sacre en double. Ces pays ne sont pas tellement menacés en est une première cause et l'objectif de la cible est pour dans 6 ans encore. Pas même le besoin d'en discuter. Mais l'enfant Trump est d'une immaturité remarquable et a jappé au dernier sommet de l'OTAN, qui était en fait, un dîner de con.
Les pays, après l'atroce G6+1 de Charlevoix, ont compris
-Dire oui à tout ce qu'il dit, même si c'est tout croche, ou si vous préférez, laissez le chien aboyer et faire passer la caravane.
-Taire les faussetés comme Dong qui martèle que les États-Unis paient 90% de la militarisation (faux, 70%).
-Dire oui, oui, on fera ce que tu veux et ne rien signer sur le sujet.
-Le laisser jouer à Superman dans sa conférence de presse où il se donne le rôle de l'homme qui tient l'OTAN à bout de bras.
-Rire dans son dos.
A-t-on vraiment avancé quelque part? Rien n'est moins sur.
Donald a tenu une conférence de presse hilarante où il a parlé que, grâce à lui, l'OTAN est maintenant renforcée plus-que-jamais et que tous les pays viseraient maintenant 4% de leur PIB à investir dans la défense.
Ce qui est faux de bout en bout. Il est peut-être le seul à ne pas le savoir, mais personne n'atteindra cet impossible objectif, et personne n'essaiera même de le faire. On a rien signé. On a laissé le "genie stable" parler dans le corridor G, on a tendu l'oreille dans le corridor D, on a dit "oui, oui, pas de problèmes" comme on dirait ce que veut entendre l'invité ivre dans un party où tout le monde est encore à jeun, et on est passé à autre chose. Donald a enligné tout le monde sur des mensonges.
"Comment comptez vous vous y prendre pour doubler l'objectif si vous êtes incertain de l'atteindre d'ici 6 ans?" ont demandé légitimement les journalistes de différents pays, aux dirigeants des leurs. Des sourires entendus ont été la plupart des réponses. Il sera impossible, pour la plupart des pays, de rehausser les dépenses militaires pour deux raisons:
-Personne d'autres pays ne devrait nous dicter comment gérer nos budgets gouvernementaux, ça va de soi. Mind your own fucking business, goofy.
-Et 25 pays sur 29 ont les reins beaucoup moins solides que les États-Unis, donc leur PIB ne leur permet pas de faire tellement mieux.
Donald a parlé de "succès" et de milliards réinvestis. Ce qui est encore faux. les milliards promis sont ceux à venir. Pour atteindre le 2%. D'ici 6 ans. Les pays ne lui ont pas promis 4%. Ils lui ont promis les sommes manquantes pour atteindre l'objectif de 2% d'ici 2024 (parfois plus loin). L'olibrius a reçu les chiffres et a compris 4%. Gros bêta.
Et encore là, ce ne sont absolument pas tous les pays qui atteindront la cible, souvent parce qu'ils n'ont pas besoin de se protéger du reste du monde autant que les États-Unis, qui se forment des nouveaux ennemis mondiaux à une vitesse impressionnante.
Le Canada n'atteindra pas la cible. En ce moment, il n'investit que 1,23% de son PIB. Justin a annoncé un réinvestissement de 13,8 milliards sur les 10 prochaines années, ce qui amènerait encore le budget de la défense autour de 1,4%.
C'est pas une question de simple non-vouloir (ça pourrait très bien).
C'est aussi une question de simple pouvoir de PIB.
Quand l'OTAN a été créée, c'était au début de la Guerre Froide, quand les Russes étaient les douteux ennemis. C'était pour assurer la défense commune de l'Europe et de l'Amérique du Nord. En 2014, quand l'objectif du 2% a été cimenté, c'était dans la foulée des crimes faits par Poutine en Crimée. Quand Justin était en Lettonie la semaine dernière, c'était entre autre pour les dissuader de s'investir en Crimée. C'était une visite en sourdine, anti-Poutine.
Et avec qui Ding Dong ira prendre le thé demain?
Pout.
Donc Trump espère de l'OTAN...quoi au juste? Voilà pourquoi l'OTAN le laisse parler dans le beurre, nager dans le baratin et vomir du lait au micro. Certaines vaches méritent qu'on les laisse dans un enclos confortable. Soupes-au-lait, elles se font parfois taureaux.
Trump n'est pas des gens éduqués.
C'est un gosse de riche sans éducation et dans l'absolu mauvais rôle.
Sauf celui de con.
Dans un dîner de con.
Et là dedans, qu'est-ce qu'il est bon.