Chaque année, c'est toute une ribambelle de classements qui font leur apparition, assignant un rang à chaque État. À peu près tous les domaines de l'activité humaine et de l'existence sont couverts par différents instituts. Sans surprise, le champ des innovations n'a pas été boudé par cette propension à départager les pays entre eux. Ici, ce sont l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle), l'université Cornell aux États-Unis et l'INSEAD qui revoient tous les ans leur copie. Or, dans leur indice mondial de l'innovation pour 2018, la France occupe la 16 e place. Ce n'est pas trop mal, mais cela reste loin d'être satisfaisant. " Peut mieux faire ", aurait-on inscrit sur une copie...
L'Europe au top du top
Classer les différents pays de la planète, c'est bien. Mais ça n'est pas forcément évident, compte tenu de leurs différences de taille ou de peuplement. Heureusement, l'indice mondial de l'innovation prend largement en compte ces critères. Ceci explique en partie pourquoi huit États européens figurent dignement dans le top 10 du millésime 2018. Voici la conférence de presse ayant introduit l'annonce du nouveau classement :
L'heureux champion du monde de l'innovation n'est autre que... la Suisse ! Les Pays-Bas héritent de la médaille d'argent. Le bronze revient à la Suède, pays des prix Nobel. Le Royaume-Uni reste au pied du podium, une position fort honorable au demeurant. C'est seulement ensuite qu'arrivent les deux seuls nations extra-européennes du top 10 de 2018 : Singapour et, bien sûr, les États-Unis. La Finlande, le royaume du Danemark, l'Allemagne et la République d'Irlande complètent ce tableau d'honneur.
La France en 16e position
La France arrive juste derrière l'État hébreu, le grand-duché du Luxembourg et le Japon. Elle devance de très peu la Chine, déjà prête à n'en faire qu'une bouchée dès 2019... Sur l'ensemble du top 20, nous croisons onze États d'Europe. On remarque en revanche l'extrême rareté des pays musulmans dans la première partie du palmarès, et même leur absence. L'Amérique latine est également à la peine, tout comme l'Afrique.
Les critères retenus pour ce classement sont nombreux. Il y a le nombre de chercheurs et d'universitaire, mais aussi les dépôts de brevets, le volume de publications scientifiques, le classement des établissements d'enseignement supérieur, la place des TIC, les financements R&D consentis, les dépenses d'éducation (y compris en l'absence de résultats !), la production de produits manufacturés à haute intensité technologique, les exportations nettes de tels articles... En fait, il y a 80 critères différents, appliqués à 126 États (les autres ne sont tout simplement pas classés).