Pour faire passer le taux de criminalité en-dessous de 1% le reste de l'année, les " Nouveaux Pères Fondateurs " testent une théorie sociale qui permettrait d'évacuer la violence durant une nuit dans une ville isolée. Mais lorsque l'agressivité des tyrans rencontre la rage de communautés marginalisées, le phénomène va s'étendre au-delà des frontières de la ville test jusqu'à atteindre la nation entière.
Origine du film : États-Unis
Réalisateur : Gerard McMurray
Scénaristes : James DeMonaco
Acteurs : Y'Lan Noel, Lex Scott Davis, Joivan Wade, Mugga, Lauren Velez, Marisa Tomei
Musique : Kevin Lax
Genre : Action, Crime, Horreur
Durée : 1 heure et 38 minutes
Date de sortie : 4 juillet 2018 (france)
Année de production : 2018
Sociétés de production : Platinum Dunes, Blumhouse Productions
Distribué par : Universal Pictures
Titre original : The First Purge
Notre note : ★★★☆☆
" The First Purge ", ou " American Nightmare 4: les Origines " pour la distribution française, est un film d'action américain à orientation dystopique, parsemé d'une pointe d'horreur, datant de 2018, réalisé par Gerard McMurray, à qui l'on doit également " Burning Sands " (2017). Les acteurs principaux sont Y'lan Noel, qu'on a pu voir dans la série télévisée " Insecure " (2016-2018), Lex Scott Davis, qu'on a pu voir dans " Superfly " (2018), Joivan Wade, qu'on a pu voir dans " The Weekend " (2016), Lauren Vélez, qu'on a pu voir dans " Rosewood Lane " (2011), et Marisa Tomei, qu'on a pu voir dans " Captain America: Civil War " (2016).
Il s'agit du quatrième opus de la franchise Americain Nightmare. Ce métrage est une préquelle décrivant les origines de la première " purge " annuelle, une période de 12 heures courant de 19 heures à 7 heures le lendemain matin, où tous les crimes sont légaux en Amérique. Écrit et produit par James DeMonaco, il marque le premier film de la série à ne pas être réalisé par ce dernier.
Le premier film était intéressant pour le message allégorique qu'il véhiculait à travers un développement où la tension était clairement un élément travaillé. De ce fait, on pouvait accorder l'appellation " horreur " au métrage. Une appellation qui subsiste toujours, mais qui s'est clairement diluée avec le temps et les différentes suites. Il faut donc évacuer l'idée de voir un film d'horreur à proprement parler. En effet, on est bien loin des " " (2011) et autres " " (2013). Même le côté slasher et/ou survival est très light.
L'histoire proposée par " The First Purge " nous invite donc à découvrir comment Les Nouveaux Pères Fondateurs vont, sous le couvert d'une expérience soi-disamment sociale, mettre en place une nuit de violence et de tuerie couverte d'immunité pour toutes les personnes qui y participeraient de manière active. Afin de limiter l'expérience à un secteur précis, la dite expérience va se dérouler dans le quartier de Staten Island. Les habitants se voyant offrir une prime de 5.000 dollars s'ils acceptent de rester sur place, et beaucoup plus s'ils participent aux massacres souhaités.
On va donc suivre un petit groupe d'individus issu de ce quartier, et observer comment ils vont traverser cette nuit de violence. Cependant, devant l'inertie des habitants à s'entre-tuer, le gouvernement, par l'intermédiaire d' Aldo Sabian ( Patch Darragh) son représentant au sein du groupe de scientifiques dirigeant l'expérience, va faire intervenir des mercenaires, recrutés aux quatre coins de la planète, afin de massacrer une population démunie. L'idée étant de réduire le nombre d'individus pauvres, afin de soulager les services sociaux de l'état. Tout un programme...
Les scènes d'action sont correctes, les fusillades et autres gun-fights sont bien orchestrés. Mais ça s'arrête là. Il n'y a aucune innovation en terme d'images, aucun plan particulier, la photographie proposée par Anastas N. Michos est on ne peut plus basique. Il en est de même pour l'édition développée par Jim Page. Le rythme est cohérent, mais c'est tellement académique que ça en devient chiant. Finalement, on ne retient que l'aspect film d'action. Dans ce registre, c'est Y'lan Noel qui tire son épingle du jeu. L'acteur bénéficie des meilleures séquences et son physique lui permet d'être crédible. Pour le reste, c'est usuel, sobre, voir banal. Quand on sait que le groupe de producteurs comprend Michael Bay, on est quand même un petit peu déçu du résultat final.
En conclusion, " American Nightmare 4: les Origines " est un film d'action correct, disposant d'une histoire désormais familière, d'une intrigue usuelle, et d'un développement finalement banal. À l'arrivée, ce métrage n'apporte pas grand chose de nouveau à cette franchise, qui devrait en rester là, afin d'éviter le surdosage. La photographie, l'édition, la bande originale et l'ensemble des scènes d'action sont cruellement ordinaires, avec une absence totale d'originalité. Un divertissement qu'on qualifierait de convenable, mais dont on peut attendre qu'il soit disponible en DVD afin de s'orienter vers un métrage plus percutant.