Auteur du best-seller mondial « La Vérité Sur L’Affaire Harry Québert » en 2012, couronné du Grand Prix du roman de l’Académie française et du Prix Goncourt des lycéens, Joël Dicker nous livre ici son quatrième roman.
Le jeune auteur suisse invite à suivre un policier proche de la retraite, subitement contraint de rouvrir une enquête qu’il pensait avoir bouclée il y a vingt ans de cela. Lorsqu’une brillante journaliste nommée Stéphanie Mailer prétend qu’il s’est jadis trompé de coupable, avant de disparaître mystérieusement, il commence en effet à se dire que l’auteur du quadruple meurtre qui a secoué la petite communauté en 1994 court peut-être encore les rues…
L’action se déroule à Orphéa, une petite station balnéaire des Hamptons, sur la côte est des Etats-Unis. Au fil des pages, cette petite ville paisible, où un festival annuel de théâtre semble être l’événement le plus emballant, dévoile cependant plusieurs secrets enfouis au plus profond de cette communauté restreinte.
Tout en installant un huis clos riche en zones d’ombre, Joël Dicker développe son intrigue entre passé et présent, tout en changeant régulièrement de narrateur, permettant ainsi d’alterner les points de vue, tout en levant le voile sur leurs démons du passé. Si la profusion de personnages permet à l’auteur de brouiller les pistes et d’induire souvent le lecteur en erreur, cela ne prête pas pour autant à confusion car l’enquête avance assez lentement et les nombreux allers-retours entre passé et présent, ainsi que l’alternance des narrateurs, sont à l’origine de nombreuses répétitions qui empêchent le lecteur de se perdre.
Malgré un style dont on appréciera surtout la facilité et l’accessibilité et quelques personnages trop caricaturaux, voire même grotesques, Joël Dicker propose un récit assez prenant, qui multiplie les rebondissements. Le résultat est un page-turner de plus de 600 pages à la mécanique parfaitement huilée.
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