Inside the White Cube de Brian O’Doherty, publié initialement en 1976 (et dont une traduction française doit enfin sortir à l’automne, 32 ans plus tard) est un des livres fondateurs sur l’art de l’exposition et l’idéologie de l’espace de la galerie ou du musée. Tout commissaire de qualité s’en est inspiré, tout critique d’art l’a lu (au moins les anglophones).
Quand on confie le cube blanc d’un module du Palais de Tokyo à un artiste intelligent, critique et ironique comme Yann Sérandour, l’occasion est trop belle pour lui de critiquer l’institution muséale avec humour et, avec une drastique économie de moyens, de créer une pièce dont on se dit d’abord ‘qu’est-ce là ?’ avant de s’interroger sur l’exposition, sur l’acte d’exposer, je veux dire.
Ajoutons que Brian O’Doherty vient de mettre symboliquement fin aux jours de son hétéronome, Patrick Ireland, nom d’artiste qu’il avait adopté pour protester contre la répression britannique en Irlande du Nord.
Photo de l’auteur.
PS déontologique : ce module est le résultat d’un projet mené par l’Association des Amis du Palais de Tokyo, projet dans lequel l’auteur de ce blog a été impliqué.