Encore l'Air De...

Le 22 juin dernier, je réécrivais entièrement une chronique.
Je l'avais d'abord écrite pour vous parler ce dont je vous parle today. J'ai tricoté, puis retricoté.
C'est que 3-4 jours avant, je vous parlais d'une idole à mon fils et les chances qu'il me lise étaient trop fortes.
Aujourd'hui toutefois, il pourrait me lire que ce ne serait pas grave. Il a 19 ans. Et saura tôt ce matin ce qui l'attend.
Comme cadeau de fête (tout le monde ensemble POUR-RIIIIIIIIIIIII!), on lui remettra les clés de ma Jetta 2014. Le frère à l'amoureuse m'a dit "Ouin, Jones, tu te fais un cadeau aussi. Tu t'achèteras autre chose!". Il me connait moins bien que mes amis qui savent tous que dans mon monde idéal, je n'ai pas de voiture du tout. Mes amis proches ne m'ont jamais passé cette remarque. Sinon le légitime "Ton fils est gâté". Et le plus légitime encore. "Que t'achèteras tu, maintenant?".

 Sans le réaliser tout de suite, j'ai fait rire bien des gens de mon entourage. Je l'ai souvent dit, les voitures ne m'intéressent pas du tout. Je ne connais pas les constructeurs, mais ne connait pas non plus la valeur des voitures, les unes envers les autres. Un peu comme une maison de banlieue, je suis assez incapable de dire, face à une voiture "Oh ce qu'elle est belle celle-là!".
Non. Je pense économie. Puisqu'une voiture est perte dès son achat. Ma toute première voiture, (1996) avait été une Micra usagée. Elle n'était pas tuable. Et très économique. Me promenant 4 jours sur 7 en camion, maintenant,  je vois beaucoup de voitures. N'en retiens aucune. Mais j'ai été étonné de voir une voiture récemment que j'ai spontanément trouvé jolie, neuve, blanche (couleur que je n'achèterais toutefois pas) et encore plus surpris de voir que c'était une Micra, probablement de l'année. Je ne savais même pas qu'il s'en faisait encore.
J'ai annoncé ici et là que c'était ce que je me magasinerais peut-être.
PFF!!!!

...a été la pensée commune. Parfois la répartie directe.
J'ai dû demander à mon beau-frère, un gaga des voitures au point qu'il travaille dans le domaine, si je n'étais pas en train de donner beaucoup mieux que j'allais acheter et si je ne rétrogradais pas trop "d'envergure" dans l'échange. Il m'a répondu un poli "très".
Fair enough.

Mais en même temps. Christ que je m'en christ. On parle encore de ce que ça aurait de l'air. Une voiture n'a pas de valeur à mes yeux. Je ne me définis pas du tout par ma voiture. Ou enfin, oui, je suis de type "économique" dans la consommation d'essence. Ce qui tue toute envie de SUV. Et je ne suis pas assez complexé sur les routes pour vouloir une grosse voiture. Je suis l'assurance même au volant et plus c'est petit, mieux c'est pour moi.  Ça se faufile partout et ça ne coûte rien. Celui qui me jugeras par mon char ne mérite rien de ma part.
J'ai donc magasiné les assurances qui seraient soutirées des poches de mon fils (gâté mais quand même...), ce qui n'est pas une mince affaire en ce qui concerne ce modèle même de voiture, l'âge de mon fils, son sexe, la ville de caves où on habite, etc. Une entreprise de plusieurs semaines. On a les critères coûteux partout.

Mais me magasiner moi, une nouvelle voiture ne m'a jamais effleuré l'esprit. Je l'avais fait. Je voulais la nouvelle Micra. Sinon, faudrait que j'y pense. Et penser voiture...comment on fait? Sais pas. Ça m'a jamais intéressé.
Mais encore, faudrait aussi maintenant qu'on me dise qu'est-ce qui serait "acceptable socialement"? Ce qui me pue assez au nez en général. Alors je n'ai aucun réflexe naturel pour me magasiner ma prochaine bagnole.

Mais à partir d'aujourd'hui, je devrai avoir un peu ce réflexe.
L'amoureuse me pousse vers la nouvelle Jetta. Ce qui ne serait pas fou. Je l'aime cette auto. Tout comme j'aimais la Civic avant. Est-ce que je suis excité? pour mon fils, oui. Si il ne trouve pas trop lourd le 100$ par mois d'assurances tiré de sa poche + l'essence.

Est-ce que je préfèrerais aller travailler en vélo, en transport en commun ou à pied pendant un moment. Pourquoi pas?
Artiste fauché dans l'âme depuis toujours, je ne suis jamais pressé d'investir nulle part. Surtout sur des voitures.
Même la première, la Micra, en 1996, j'avais 24 ans, l''idée n'était pas partie de moi (J'habitais Montréal, no need for a car!) c'est mon père qui m'avait poussé dans le cul pour que je l'achète. La Civic qui a suivi, c'est carrément mon père qui me l'achetait pour ma fête aussi. La Jetta, un échange avec la Civic, mais tout avait été initié par l'amoureuse. Jamais je n'aurais pensé changer ma voiture avant qu'elle ne me tombe en morceaux dans mes mains (comme la Micra).

Donc toute l'idée de me trouver une nouvelle voiture ne m'est jamais venue de moi. Et reste aussi naturelle que le serait celle de l'amoureuse de sortir les vidanges ou les valises d'une voiture en revenant de quelque part.
Assez inexistante.
Mon fils fête ses 19 ans today. Des obligations contractuelles me font travailler à Montréal tandis qu'il est à Québec, avec l'amoureuse et sa soeur(notre fille). À festivaler au Festival de l'endroit avec ses amis.

À "chiller".
Il déballera une photo de son cadeau ce matin. Et j'irai travailler avec, 273 kilomètres plus loin.
En bandit maintenant.

Je dois me magasiner une Jetta de l'année.
Qu'est-ce que je ne la mérite pas.
Mais alors pas du schtroumpf.