Des notes de piano, de légers éléments électronique, puis la voix de Melissa Bon. Musicalement, « Blank » rappelle effectivement le grand James Blake, l’Anglais étant incontestablement l’un des très grands compositeurs et producteurs des années 20′. À la différence cependant que la Suissesse nous offre sa voix la plus naturelle qui soit, s’agissant dans son cas d’abord d’une chanteuse à la voix magnifique, elle qui passa d’innombrables heures à s’entraîner à imiter, par exemple, Sade et Beyoncé.
« Nomad » laisse une plus grande place au piano, proposant ainsi une facette davantage dynamique, tandis que l’éponyme « Away » est plus bref, et grâce à la force de l’a cappella, débouche sur un gospel des plus intimistes me remémorant cette fois-ci le génie inimitable de Bobby McFerrin.
Le final « One » accentue une nouvelle fois les sonorités électroniques, pour des vibrations plutôt bouleversantes, encore plus à l’écoute au casque.
En somme, Away est un EP qui passerait presque inaperçu pour peu qu’on ose l’écouter pour ce qu’il est : une mini œuvre qui déjà s’impose et laisse présager qu’un premier album de Melissa Bon fera à coup sûr du bruit bien au-delà du cœur de l’Europe. J’ai personnellement hâte d’entendre la suite, et à ce niveau-là, un EP serait déjà bien suffisant à me satisfaire !
(in heepro.wordpress.com, le 10/07/2018)
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