Retour à « L'auberge
de la Pomme » en
ce dimanche midi très ensoleillé (et chaud). Pour l’occasion, nous avons pu,
grâce à Monsieur et Madame Boquelet, privatiser le restaurant pour un événement
particulier, les 80 ans de ma maman.Organisation impeccable depuis le timing
jusqu’à l’assiette, en passant par le service des mets et des vins et la
possibilité de se sentir « à la maison ».Menu négocié sur la base de 3 plats, un
plateau de fromages et un dessert, comme suit.Tomate … tomate
et sorbet tomate / ratatouilleCabillaud
de ligne au beurre blanc, jeunes poireaux étuvés sur un zeste de citron vertVolaille
fermière en deux cuissons, farcie au foie gras et légumes du moment, jus réduitPlateau de fromages affinés par Madame Quatrehomme (MOF 2000)Millefeuille
croustillants aux fruits rouges, crème légère à la vanille, coulis de cassisApéritif
en extérieur, en terrasse et à l’abri du soleil pour bien démarrer la journée. Amuse-bouches
légers pour accompagner avantageusement un Champagne très original mais
excellent. Tout au long du repas, service décontracté mais présent et précis, à
l’écoute de nos desideratas. Tout était réuni pour que la fête soit belle, et
elle le fût !En
route maintenant pour un mini tour de France des vins.En
apéritif, un Champagne
Grande réserve brut, maison Dehours et fils : très joli
champagne sur une base de Pinot Meunier, dont un tiers de vin de réserve élevé
en solera. Cela donne un vin au nez tonique (agrumes et citron), gourmand, avec
des notes minérales fines complétées par une touche fruitée (poire blanche). En
bouche, l’équilibre est similaire, avec en complément une impression de rondeur
très avenante et salivante. Pointe d’épices douces et de notes aromatiques
élégantes. Fraîcheur sur une finale de belle longueur. Superbe entrée en
matière. Très Bien ++Ensuite,
un Pouilly-Vinzelles
2015, domaine de la Soufrandière, (Bret Brothers) : chardonnay
très floral et minéral au nez, avec un coté sudiste bien développé (notes de
pierres chaudes). Bouche sur une grande maturité, avec toutefois une tension et
une amertume permettant d’équilibrer l’extrait sec. Il y a de la matière et de la
corpulence dans ce vin, qui sait rester tout au long de la dégustation droit et
fringant. Très Bien +Enfin (presque), un Terrasses du Larzac, Autour
de Jonquières 2013, Mas Jullien : très grande révélation avec ce vin certes sudiste mais
d’une construction sur l’élégance. Premier nez sur un fruité intense et
profond, fruits noirs soyeux (cassis / mûre) essentiellement. A l’aération,
notes épicées fines et salivantes, touches réglissées et de garrigue aromatique.
Bouche corpulente, tannique, sphérique, mais pourtant jamais lourde ni
alcooleuse. Elevage sur un boisé élégant, qui viennent ajuster le grain
tannique en bouche. Une acidité ciselée vient (é)tirer le vin et décupler les
signaux de fraîcheur. Charge tannique déjà assagie, fond cacaoté. Superbe
persistance en finale, toujours sur un registre frais. Grande découverte pour
moi. Excellent +Pour
finir, un Maury,
« 20 ans en l’an 2000 » (millésime 1980), domaine du Mas Amiel :
un OVNI offert par une amie bourguignonne, rencontrée il y a déjà quelques
années dans les vignes du côté de Volnay. Un énorme cadeau (merci Karen) pour ce vin de type
solera, sur une base grenache noir. Un véritable tawny avec une oxydation
ménagée (et maîtrisée), une aromatique sur la figue et la prune, des notes
confites / compotées, agrémentée de touches de cacao, de bois précieux, de
tabac blond et une sensation de douceur et de rondeur fraîches. Un sucre
maîtrisé, presque sur les zestes d’agrumes confits. Bouche extrêmement
complexe, tannins d’un soyeux superlatif. Finale interminable, avec des arômes
de noix, de caramel et d’épices. Panthéonique-2018Tous
mes remerciements vont à Monsieur et Madame Boquelet, tant pour leur
disponibilité avant le repas (quelques séances de préparation des menus et de
choix des vins) et pendant toute cette journée bercée par le soleil et la
chaleur.Confirmation
de la grande qualité de l’assiette, qui vaux largement le détour (mention pour
les tomates, le cabillaud, la volaille et les fromages - je ne suis pas un bec
sucré). Nous y reviendrons sans hésitation.Bruno