Ce soir en rentrant du boulot (à minuit oui je sais c'est tard !) et en me réchauffant une assiette de pates, je zappais et je suis tombé sur Arte dans un débat en allemand doublé en français. C'était "ParisBerlin Le débat". Le thème du débat de ce soir "Sommes-nous tous des drogués ?"
Jörg Jaksche faisait partie des invités au débat. Ines Geipel ancienne athlète était la plus virulante contre le dopage et les pratiques extrêmes liées au sport de haut niveau. Stéphane Proia le petit français du débat semblait un peu désabusé et catégorique sur les sportifs. Selon lui "les champions qui n'ont pas eu recours au dopage ont commencé leur sport tard, après leur enfance, ils n'avaient pas que ça dans leur vie pour réussir, ils avaient autre chose et leur famille n'étaient pas géocentrée sur le sportn, y compris leur compagne qui n'est pas une groupie".
Pour en revenir à ce qui nous intéresse sur passionveloblog : l'avis de Jorg Jaksche désormais retiré des courses pro. Il avoue encore pratiquer le cyclisme en faisant des sorties de deux heures. Il est capable de rouler lentement et d'y prendre du plaisir. Concernant le dopage, il est catégorique : il avait placé la barrière "au niveau de ce que son corps pouvait assimiler" ... Autant dire que l'hémoglobine des circuits russes transférées en europe par une chaine du froid, lui faisait plutot froid dans le dos. Il justifiait le dopage dans le cyclisme par le fait que tu y viens parce que tu sais que les autres sont dopés.
Voici comment l'émission était introduite sur le site arte.tv :
"...
dans les coulisses du Tour de France, tout comme dans le village olympique, les contrôleurs veillent... Et les vaillants vainqueurs, le maillot jaune comme la médaille d’or, seront forcément
l’objet de toutes les suspicions : ont-ils gagné en tout bien tout honneur, ou se sont-ils dopés pour atteindre de tels sommets ?
Les moutons noirs, les tricheurs ne représentent-ils qu’une infime minorité ? Ou est-ce que le dopage a déjà tout gangréné ? Pour rester compétitif dans le sport de haut niveau, les
professionnels sont quasiment contraints de recourir à des substances qui stimulent les capacités du corps humain. Pourtant, ceux qui se font prendre la main dans le sac sont immédiatement mis au
ban de la communauté sportive.
[...]
Le sport de compétition n’est-il pas à l’image de notre société du toujours plus ? Pourquoi le sport place-t-il la barre beaucoup plus haut que les autres domaines de la vie sociale et
professionnelle ? Lorsqu’un musicien ou un peintre se grise par des moyens licites ou illicites pour créer dans un état second, il force l’admiration. Mais quand un homme politique ou un homme
d’affaires reste en pleine forme après une journée de 18 heures, personne ne s’interroge. Ne doit-on pas balayer devant sa porte avant de porter l’opprobre sur les élites du sport ? Paris-Berlin
prend le pouls de notre société du plus vite, plus haut, plus fort avant les grands événements de l’été.
... "