J’avais été quelque peu pessimiste, penchant plus vers un bon petit album sans prétention fait par deux jeunes Anglaises (elles ont 18 et 19 ans). Erreur – ou préjugé – monumental !
Est-ce un hasard si lors de la première écoute j’ai entendu un certain écho de Lorde dans I’m All Ears ? Dans tous les cas, le parallèle est simple : le talent frappe immédiatement.
Certes, une fois l’album en main, et en mode lecture, les mentions de SOPHIE et Faris Badwan (chanteur de The Horrors) à la co-écriture et production de « Hot pink » et « It’s not just me » m’ont titillé. Bien sûr, ce sont deux énormes tubes en puissance. Mais étonnamment, pas mes préférés.
Sans l’ombre d’une hésitation, les meilleurs chansons sont l’incroyable « Cool & collected » (9 minutes, se concluant à la Phil Collins) et, surtout, le final monumental « Donnie Darko » (11 minutes).
L’introductif « Whitewater » est d’emblée un avertissement sans concession du style totalement libre et décomplexé de Rosa Walton et Jenny Hollingworth.
« Snakes & ladders » est davantage folk pop que les chansons précédentes, même si les sonorités électroniques ne sont jamais loin, grâce également à la production de David Wrench. Le final est épique dans cette chanson qui atteint six minutes (comme la précédente « Falling into me »).
L’intermède « Missed call (1) » est un pur petit moment de bonheur très gai avant le romantique « I will be waiting », une nouvelle fois suivi d’un bref, ronronnant et drôle « The cat’s pyjamas ».
Presque perdue, ou cachée, entre les deux morceaux les plus longs, « Ava » est aussi la chanson la plus intimiste, interprétée uniquement à la voix et au piano.
Vous l’avez compris, I’m All Ears est définitivement l’un des meilleurs albums de ces six premiers mois, haut la main, à la fois frais, personnel et percutant.
(in heepro.wordpress.com, le 05/07/2018)
Publicités