Et revoici Thomas Lennon et Robert Ben Garant, les deux affreux jojos de Reno 911, qui débarquent dans quelques salles avec un délire façon Shaolin ping pong. Sachant que l'auteur de ces lignes fut en son temps quatrième des championnats de l'Aisne de tennis de table en catégorie minime (la classe, hein ?), il devrait forcément produire un avis éclairé sur un tel film. Sauf que Balles de feu provoque surtout une terrible indifférence, tant les gags y sont vains et la petite balle blanche mal exploitée.
De délirant, le film n'a qu'un pitch hautement improbable, qui aurait dû être propice à un déferlement de blagues racistes, de gags bien stupides et autres joyeusetés. Dans l'ensemble, c'est surtout l'ennui qui prédomine, faute d'une veritable inventivité scénaristique et d'un acteur principal charismatique. Et puis il est toujours navrant de voir Christopher Walken se ridiculiser de film en film, comme s'il voulait se débarrasser coûte que coûte de son étiquette d'acteur intense et inquiétant. Heureusement que le quota féminin de Balles de feu vaut son pesant d'or, avec une Aisha Tyler des plus wahou et surtout une Maggie Q. donnant tout son sens au titre français (désolé), surtout lorsqu'elle tatanne le héros comme elle l'avait fait l'été dernier avec Bruce "McClane" Willis. Les amateurs de la belle peuvent se ruer sur un film qui lui ménage ses meilleures scènes. Les autres peuvent passer leur tour : il y a quand même d'autres lieux climatisés que le salles de cinéma.
3/10