La critique
Le portrait d’une famille new yorkaise barrée où chacun tente de trouver ou conserver l’amour. Le père de famille est un écrivain névrosé qui ne parvient pas à oublier sa femme avec qui il est divorcé et partage toujours une belle complicité. Cette dernière vit avec leurs enfants et son nouveau compagnon, particulièrement sympathique. L’ainée de la famille, romantique et naïve, est sur le point de se marier ; sa sœur connaît une série de coups de foudre et les deux cadettes tombent sous le charme du même garçon. Est-ce que tout le monde finira par dire « I love you » ?
D’une saison à une autre, de New York à Paris en passant par Venise, Woody Allen met en scène l’amour et ses contradictions dans une comédie romantique enlevée qui regorge de bonne humeur. On reconnaît les talents indéniables du réalisateur/scénariste qui nous gâte une fois de plus avec des dialogues savoureux non dénués de cynisme.
Quel est le véritable amour ? Celui de l’ainée, s’apparentant à l’amour parfait , lisse et romantique comme on nous le montre dans les comédies romantiques ou musicales ? Celui du coup de foudre qui vient sans prévenir, qui nous transporte totalement mais ne dure qu’un temps avant de retrouver une autre étincelle ? Celui d’une véritable complicité malgré une séparation ?
Et comment cultiver tout cet amour ? Faut-il résister absolument aux tentations ou suivre son cœur ? Pour plaire à l’être aimé faut-il vraiment tout connaître sur lui et être son semblable ?
Bourré de situations cocasses, servi par un casting enthousiaste, Woody Allen adapte son univers et son propre personnage au genre de la comédie musicale. Une expérimentation bien vue et bienvenue pour les amateurs du réalisateur.