La critique
Un Romero divertissant mais mineur
Une bande d’étudiants en cinéma tourne un film d’horreur avec des morts vivants dans la forêt. L’équipe est fatiguée, démotivée et nombreux sont ceux prêts à lâcher le jeune réalisateur. Mais voilà qu’à la radio on annonce une série de morts. La réalité rattrape alors la fiction et notre joyeuse bande se retrouve en pleine cavale, poursuivit par des morts vivants prêts à les bouffer tout cru. Alors que les survivants se font de plus en plus rares, le jeune réalisateur filme tout avec sa caméra. Quitte à y laisser sa peau. Et ses images risquent d’être d’une bien grande utilité dans une société où les médias diffusent des informations erronées, censurées.
George A. Romero a plus que fait ses preuves dans le domaine de l’horreur et des films de morts vivants. Son nouvel opus était donc très attendu. Surfant sur la vague des Blair Witch, Cloverfield et autres REC, son Diary of the dead propose au spectateur une caméra souvent subjective et l’impression d’être aux côtés des potentielles victimes. Rien de bien nouveau sous la nuit cauchemardesque. Le réalisateur mêle aux scènes d’actions une réflexion sur l’image, une critique des médias et de leurs informations orientées tout en mettant en avant la révolution Internet avec ses contenus libres. Tout se tient, tout est assez efficace (même si le casting n’est pas fabuleux et que l’emploi de la voix off est un peu lourdingue à la longue) et les amateurs en auront pour leur argent. On pouvait simplement s’attendre à mieux, à plus d’humour et de fantaisie de la part d’un réalisateur qui nous a auparavant procuré tant d’émotions fortes. Ce journal des morts vivants manque un peu de personnalité malgré un divertissement bien ficelé.