Réalisé par : Michael Spierig et Peter Spierig
Avec : Helen Mirren, Jason Clarke…
Durée : 1h40
Genre: Horreur/Epouvante
Date de sortie DVD et blu-ray : 3 Juillet 2018
Synopsis
Proche de San Francisco se situe la maison la plus hantée au monde : construite par Sarah Winchester, riche héritière de l’entreprise d’armes Winchester, elle est en perpétuelle construction et contient des centaines de pièces. Sarah y construit une prison, un asile pour les centaines d’esprits vengeurs tués par ses armes, et le plus terrifiant d’entre eux veut en découdre avec sa famille.
Critique
Pour les amateurs de frissons, la maison winchester a toujours été un motif de fascination tant par son passé architectural mystérieux que par les nombreux témoignages des visiteurs et employés qui s’y sont succédés. Avec ses 160 pièces et ses nombreuses curiosités de construction, la veuve Winchester a réussi à faire de son domaine un réceptacle idéal pour les esprits qu’elle pensait pouvoir libérer…à tort ?
Fort de cette légende glaçante, les réalisateurs Michael Spierig et Peter Spierig, créateurs des magnifiques Predestination et Daybreakers (et de Jigsaw certes hum…) y trouvent le terreau idéal pour planter les graines de terreur. Idéal mais pourtant loin d’être fertile comme pouvait le laisser supposer sa sublime photographie et son grain de couleur terriblement séduisant.
Inexploitée, la maison de Winchester pourtant reconstituée avec ferveur ne livrera pas tous ses secrets. On aurait peut-être aimé un peu plus de liberté d’action pour cette caméra qui aurait pu se fondre davantage dans ces ténèbres d’un autre temps.
Les réalisateurs, préfèrent ici jouer la carte de la sobriété contrastant avec l’excentricité de leur protagoniste historique qui se fond sous les traits d’une Helen Mirren magistrale.
D’un scénario linéaire sans grandes surprises, les Spierig réussissent tout de même à créer une ambiance fascinante où les ombres se noient parmi les esprits un brin vengeurs.
Si on passe sur ses lacunes et son maquillage surnaturel un poil série B, La malédiction de Winchester a tout du bon vieux train fantôme des années 80-90 : simple mais efficace. On se laisse facilement prendre dans ce labyrinthe digne d’une Alice sous psychotiques où jump scare et ambiance musicale viennent s’inviter sur une toile horrifique parfaitement exécutée.
On suit cette cadence imposée sans jamais se lasser, spectateur d’un divertissement qui, à défaut d’exciter notre soif de renouveau, viendra étancher celle du travail bien fait. Le frisson s’installe avec douceur tout comme sa mise en scène qui parvient à garder le bon goût de ne jamais nous perdre dans l’ennui.
Vintage et maitrisé, les Spierig dépoussièrent la carcasse d’une maison de maître qui sans en dévoiler tous ses trésors parvient à nous faire goûter un brin de nostalgie bienvenu.
Simple mais redoutable, on pourra trouver bien des défauts à cette fameuse Winchester mais on ne pourra pas lui enlever son efficacité en matière de divertissement. Installé dans le canapé, une bougie allumée et les volets fermés, croyez-moi les rouages horrifiques se mettent en place pour ne plus vous lâcher pendant 1h40. Quant à moi, la maison Winchester s’offre une place de choix dans ma bucket list, et pourquoi pas la vôtre ?
Votre dévoué Freddy