Planète en sursis : l’auteur Bernie Palmer a su déjouer les travers de l’enlisement que les nouveaux mondes créés peuvent engendrer

Par Dedicaces @Dedicaces

Par Yoan Sourisse : Bernie Palmer est plongé depuis plus de vingt-cinq dans la langue française que ce soit en tant que rédacteur, traducteur ou bien même correcteur. Il s'est essayé dans un premier roman "Moi, Emile Milliard" qui, je dois dire, m'avait particulièrement plu.

Pour être franc, je ne suis pas un grand féru des histoires de science-fiction, mais il ne faut pas tomber dans les travers de l'ignorance. J'ai commencé la lecture et je dois dire que j'ai accroché assez rapidement au roman. Là encore, ce roman est assez facile et rapide à lire, il fait 128 pages environ.

Il est vrai que des noms bizarres comme Diamondia, Zac Cage ou encore Abiba Ribo, des histoires sur la planète en danger et une sorte d'étoile rouge... peuvent parfois nous laisser un peu perplexe. L'auteur Bernie Palmer a su déjouer les travers de l'enlisement que les nouveaux mondes créés peuvent engendrer.

Bernie Palmer nous transporte une nouvelle fois dans un futur, plus précisément ici en 2333. Nous sommes étonnamment devant une réalité imagée, ce monde que Bernie nous relate, ne nous est finalement pas inconnu.

Sur la planète Diamondia, Zac Cage, Abiba Ribo travaillent pour le quartier général Victor Vigo. Cette planète est soumise à la loi de l'ombre où les quelques rayons du soleil obligent les habitants à se prosterner, des créatures invraisemblables font office de transport en commun : "Victor Vigo patrouille dans les environs à bord de la mygale à mille-pattes imperceptible, ce fameux véhicule aérien, terrestre et amphibie capable de toutes les métamorphoses."

Les deux émissaires, Zac et Abiba, respectivement homme et femme vont vivre des périples au travers desquels, Bernie Palmer décrit les caractères, les pensées des deux protagonistes.

Ce roman est vraiment une réflexion sur notre société actuelle avec ce monde décrit comme une dépravation de l'humanité, une atmosphère "polluée" : "(...) une planète perpétuellement cernée par des masses de nuages superposés". Il est clair qu'aujourd'hui la préoccupation sur le devenir de notre planète sème le trouble parmi les chercheurs, les scientifiques ainsi que les météorologue. "Mais que savons-nous donc du futur? lance parfois Victor à qui veut l'entendre, c'est-à-dire pas grand monde." D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si la planète se prénomme Diamondia car le diamand est un minéral composé de carbone tout comme le graphite dont la couleur est grise voire noire.

La description de cette planète tout au long du récit est constamment omniprésente dans le livre. Et finalement, à plusieurs reprises, je me suis surpris à me poser des questions sur notre planète Terre. Fait-on ce qu'il faut pour la préserver? Ne nous dirigeons nous pas concrètement vers des modifications génétiques en tout genre? Quel est notre devenir ? Et le soleil, devons-nous nous en soucier? Je n'en dis pas plus à ce sujet... Et vous croyez quoi? Que je vais vous résumer le livre? Lisez-le! Sans quoi, vous louperez un bon moment de lecture.

On reconnaît bien la patte de l'écriture de l'auteur avec des rapprochements avec l'aspect sexuel : "(...) Comme si la nature, l'art, le réel et l'imaginaire avaient perdu leurs repères et s'étaient mis à forniquer et à se multiplier d'une façon encore jamais vue."

Je vous conseille ce roman, rapide à lire, idéal pour celles et ceux qui ne sont pas assidus à la lecture.

Quoi de neuf sur Diamondia?

Ce monde fini où les délires les plus vertigineux prennent vie jour et nuit. Quelle mission surprise Victor Vigor, émissaire de Diamondia, va-t-il maintenant infliger à ses agents préférés, Zac Cage et Abiba Ribo?

Sauver Diamondia des adieux de son vieux soleil rouge à l'agonie?

Rien n'est impossible, rien n'est impensable quand les ténèbres ravagent une petite planète sombre vaguement semblable à la Terre.

À PROPOS DE L'AUTEUR :

Bernie Palmer gagne sa vie avec la langue française depuis plus de 25 ans. Il a rempli les fonctions de correcteur d'épreuves, de rédacteur-traducteur publicitaire, de traducteur et de réviseur. Il écrit depuis longtemps dans ses temps libres, mais il n'avait encore jamais publié de façon professionnelle. Bernie Palmer a désormais publié aux Éditions Dédicaces, en 2012, son premier roman intitulé : "Moi, Emile Milliard". Il a aussi publié une de ses nouvelles, "Fuckw", en France par Bibliocratie.com au printemps 2013.

ISBN : 978-1-77076-355-5
Format : 128 pages, 6.0 x 9.0 po., broché,
papier intérieur crème #60, encre intérieur noir et blanc,
couverture extérieure #100 en quatre couleurs