La pochette fait penser à un disque de heavy metal satanique - pas franchement le genre de la maison. Le titre contient pourtant un mot intrus : glamour. Généralement, on ne parle pas de glamour dans ce style de musique qui, de plus, ne manie que rarement le second degré. Il faut donc aller plus loin et se décider à poser le casque sur les oreilles. Ils sont jeunes, ils viennent de Manchester. Ils ont une vision très noire de notre société - mais plus nihiliste que sataniste donc - , leur post-punk n'est pas si sombre et univoque (écoutez donc le morceau pop "Exhibit A") qu'il pourrait paraître.C'est un ami qui vient juste de les voir en concert à Paris le 28 juin dernier qui m'a donné envie de m'y replonger. J'avais déjà écouté "Nihilistic Glamour Shots" et si j'en gardais plutôt un bon à priori, je n'y étais pas revenu depuis plusieurs semaines : pas assez fort pour que j'en parle ici. J'ai finalement changé d'avis tellement il paraît évident que Cabbage n'est pas qu'une simple hype passagère.
Ces cinq-là proposent un rock suffisamment puissant et accrocheur pour qu'on sache à l'avance qu'on entendra parler d'eux un petit moment. D'autant qu'ils ont su s'entourer de James Skelly, le leader de The Coral, une des meilleures choses qui soit arrivée à la musique anglaise depuis deux décennies. Je sais que ce n'est plus la saison du chou et que j'ai un peu retard pour chroniquer cet album, mais il serait tellement dommage de passer à côté de cet oeuvre "coup du poing".