Le voici enfin, ce tout premier album de l’artiste écossaise SOPHIE. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a fait les choses en grand, et vraisemblablement sans se préoccuper des répercutions d’un tel album, même en 2018, elle qui vit désormais en Californie.
D’abord, il faut saluer le splendide visuel choisi pour la pochette – cela me fait penser à ces peintures du dix-neuvième tel Géricault ou du romantisme – et dont elle semble l’illustration de la chanson « Is it cold in the water ».
Musicalement, on s’en prend littéralement plein la figure. Des chansons comme « Ponyboy », « Faceshopping » ou « Not okay » sont de véritables moments de douleurs infligés à notre insu, et même Grimes ou Peaches n’y vont pas aussi fort dans l’impact sur nos petites oreilles : cela me rappelle un peu Aphex Twin et son cruel « Come to daddy » !
Ailleurs, il y a des moments plus posés, que ce soit l’introductif « It’s okay to cry », « Infatuation » ou « Pretending » par exemple. Et puis, au milieu de tout cela, il a l’extase de chansons comme « Immaterial » – pour moi, LE tube de l’album, ou pour ainsi dire, LA chanson pop de SOPHIE ! Question : y a-t-il, volontairement ou non, un lien avec le tube « Immaterial girl » de Madonna (d’autant qu’elles ont collaboré toutes les deux il y a peu…) ?
Enfin, que dire du final « Whole new world / pretend world » si ce n’est que, en neuf minutes, il semblerait presque apocalyptique ?
En bref, Oil Of Every Pearl’s Un-Insides est un album éprouvant mais immédiatement attachant, et je ne peux imaginer qu’il ne finisse par être publié en physique tant je suis persuadé qu’il sera l’une des plus grandes œuvres de 2018.
SOPHIE frappe un grand coup et fait désormais partie des grands noms de la musique actuelle, et tout ce qui entoure son personnage ne fera qu’ajouter à sa dimension iconique.
(in heepro.wordpress.com, le 02/07/2018)
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