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Une nouvelle chronique de Thierry Rollet (auteur, éditeur et agent littéraire) — « Qu’est-ce qu’un agent littéraire ? »

Par Dedicaces @Dedicaces

Cela, bon nombre d'entre vous le savent déjà, certes. Par contre, ce qu'ils ignorent peut-être, c'est qu'un litterary agent, c'est-à-dire un agent littéraire à l'américaine est rémunéré grâce au pourcentage qu'il prend sur les droits versés à l'auteur. Les auteurs qui le savent estiment que c'est ainsi que tout agent littéraire, même français, devrait fonctionner. C'est pourquoi je reçois parfois des courriers d'auteurs qui souhaitent que leur agent littéraire " sache prendre des risques " en adoptant ce mode de rémunération.

Je les informe alors qu'un agent littéraire à l'américaine privilégie les auteurs dont il a su, avant tout, apprécier le potentiel de " personne publique ", sachant paraître dans des émissions publicitaires et apte à parler en public pour se vendre. Ainsi, ils connaissent l'auteur en personne. Ils s'acoquinent alors avec des éditeurs qui recherchent ce même potentiel afin de réaliser des best-sellers. Lorsque ce duo agent littéraire-éditeur en a trouvé un, ils le publient et le vendent, c'est tout, et souvent au détriment du talent littéraire, remplacé par les capacités commerciales de ce trio auteur-agent littéraire-éditeur. Cela se conçoit d'autant mieux que les éditeurs anglo-saxons n'ont pas de comité de lecture, ce rôle étant entièrement joué par l'agent littéraire seul.

C'est ce qui fait immédiatement comprendre qu'un agent littéraire à l'américaine ne prend aucun risque, en vérité, puisqu'il n'est que l'un des rouages d'une machine à fabriquer des best-sellers. Dans ce cas, le nombre des auteurs délaissés, déclassés, refusés même quand leur copie est bonne, ne peut être qu'effarant ! Par conséquent, ne vaut-il pas mieux privilégier la conception de SCRIBO, qui demande une rémunération forfaitaire au départ et plus rien ensuite ? Dans ce cas, bien entendu, SCRIBO est astreint à une obligation de résultat : trouver un éditeur.

Certes, encore faut-il que l'ouvrage présenté soit publiable. SCRIBO offre alors ses services pour améliorer le manuscrit, grâce à la " fiche de lecture " qui donne de précieux conseils de correction. Il est vrai qu'ils sont rarement suivis d'effets puisque la plupart des auteurs qui en font l'objet ne donnent aucune suite à ces conseils. Par contre, tous ceux qui l'ont fait ou ceux, nettement plus rares, dont le livre était publiable dès l'abord ont tous été publiés. Même s'ils ne sont pas devenus des best-sellers - quoique certains aient fait un très honorable résultat - ils ont été publiés, et ont confirmé à SCRIBO que c'est bien à ses services tels que l'entreprise les conçoit qu'ils devaient cette heureuse issue. Je ne peux que souhaiter continuer ainsi.

par Thierry ROLLET
auteur, éditeur, agent littéraire
www.scribomasquedor.com


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