Voler, nager, l’air, l’eau, ces verbes, ces éléments sont ceux de Laura Loriers. Elle continue son travail autour de la figure d’Icare qui ne tombe pas, qui vient même se prendre dans une vitre dont les éclats font penser à un attrape-rêves. Il côtoie, dans cette exposition, des animaux : pigeons et chat. En bas sont les poissons. Que ce soit dans l’installation que j’avais vue à l’Espace Christiane Peugeot et que je retrouve ici dans une autre forme, plus horizontale, ou dans le cube qui évoque la migration et les trois singes ne voulant pas voir, ni entendre, ni parler. En bas les poissons et les têtes des adultes sont tournées vers le bas, peut-être fatigués, peut-être désespérés, tandis que celle de l’enfant est tournée vers le haut, le ciel et les oiseaux, demain. Parce que le monde est toujours dans le changement. Et parce que c’est parfois le même geste de nager et de voler. On y laisse des plumes. Mais on continue. On rencontre d’autres artistes, d’autres animaux, un oiseau encore (de Simon Cohen Hadriah), et des papillons parmi les ombelles (de Sylvie Abélanet) : le mouvement circulaire qui nous ramène au vol d’Icare autour de la terre.
Cette exposition s'est terminée le 24 juin 2018.