Tenor Saxophone/ Myamoto Dai
Volume 2
Un manga de Shinichi Ishizuka
Editions Glénat, Grenoble, 2018, 208 pages.
A paraître mercredi 4 juillet 2018
Honorables lectrices, respectables lecteurs, je vous ai déjà narré le 1er volume des aventures de l'apprenti saxophoniste Myamoto Dai, l'homme qui a décidé de devenir le plus grand jazzman du monde, en répétant tout seul face à une rivière, au Japon.
Dans le volume 2, notre héros commence à comprendre que le Jazz est un sport collectif comme le football et que, pour bien le jouer, il faut en apprendre les règles: harmonies, mélodies, partitions, solfège, notations, répétitions.
Myamoto Dai, est un marginal car il ne prépare aucun concours ( Cette phase difficile des adolescents japonais est bien expliquée) et ses relations avec le camp opposé, comme disait Frank Zappa, sont compliquées, même s'il commence à taper dans l'œil d'une grande et belle nageuse, Miwa ( " Je donnerai tout Baudelaire pour une nageuse olympique ". Céline). Il est aussi un garçon normal qui fait la bringue avec ses copains et travaille dans une station service pour gagner sa vie et contribuer aux dépenses du domicile familial. Même s'il ne suit pas le parcours scolaire habituel, c'est un bon fils, respectueux des valeurs familiales.
Notre héros finit par prendre des cours de solfège et d'harmonie avec un diplômé du Berklee College of Music, talentueux ivrogne. Il se permet même de jouer dans la rue, sans autorisation, au Jozenji Street Jazz Festival à Sendaï qui est, manifestement, gigantesque (tous les concerts sont à entrée libre). Il s'y fait remarquer ce qui impressionne et effraie aussi Miwa, la belle nageuse, si vous avez suivi.
Nous apprenons aussi comment notre héros a pu s'offrir un saxophone ténor de chez Henri Selmer (Paris, France) à 516 000 yens soit environ 4 000€ au cours actuel du change. Comme il s'agit d'un Bidlungsroman dessiné, la relation très forte avec son père, veuf, sa petite sœur, son grand frère, ses copains est aussi bien décrite.
Le Jazz ne sera jamais ringard car il est l'expression directe et intense des sentiments par la musique. C'est l'opinion de Shinichi Ishizuka, auteur de ce manga et je la partage.
Bref, j'en suis au 2e tome des 10 qui constituent le récit de l'apprentissage musical de Myamoto Dai et je suis toujours curieux de savoir si, comme il se l'est promis, il deviendra le meilleur Jazzman du monde en partant de sa petite ville japonaise, dans les années 2000.
Pour illustrer cette chronique, un des Maîtres de notre apprenti saxophoniste, le Boss du ténor, Sonny Rollins en photo, audio et vidéo.
La photographie de Sonny Rollins est l'œuvre de l'Incontournable Juan Carlos HERNANDEZ. Toute utilisation de cette œuvre sans l'autorisation de son auteur constitue une violation du Code de la propriété intellectuelle passible de sanctions civiles et pénales .
Sonny Rollins par Juan Carlos HERNANDEZ