1 - Les dangers des cosmétiques industriels Aujourd'hui, chacun de nous a potentiellement environ 200 substances chimiques synthétiques* dans son corps. Des composés chimiques qui, années après années, augmentent en s'accumulant dans nos tissus adipeux. Le rapport Cosmetox de Greenpeace rappelle les différents effets sanitaires de ces substances sur l'organisme : cancers des testicules, des ovaires, des seins ; perte de fertilité et chute du nombre de spermatozoïdes viables ; anomalies de croissance et de développement ; perturbation du système immunitaire... Les cosmétiques, censés nous rendre plus beaux, ont finalement l'effet contraire à long terme puisqu'ils endommagent nos cellules.
Quels sont les composés les plus nocifs ?Dans la famille des perturbateurs endocriniens je voudrais...- Les parabens : qui interfèrent avec l'hormone féminine appelée oestrogène
- Le triclosan : qui perturbe la thyroïde et interfère également avec l'oestrogène
- Les phtalates : qui sont présents dans les parfums, les vernis à ongle et les laques, inhibent le développement sexuel chez les hommes et provoquent une puberté précoce chez les femmes
(NB: Tous les 10 ans, l'arrivée des règles chez les jeunes filles avance d'un an...)- Les filtres chimiques anti-UV : qui perturbent le développement des organes reproducteurs
Certaines propriétés dangereuses sont facilement identifiables, mais l'identification est moins aisée quand il s'agit de déterminer les effets à long terme de ces substances sur le corps humain soumis à de petites doses régulières. Les substances chimiques de synthèse ont pour particularité de persister dans l'environnement et de s'accumuler dans nos tissus vivants. On retrouve donc ces polluants dans notre organisme, mais aussi dans les montagnes, les océans, l'ensemble de la faune et de la flore et par conséquent dans la chaîne alimentaire. Ils peuvent se diffuser soit lors de l'utilisation, soit quand le produit se dégrade, soit lors de sa fin de vie, quand il est incinéré.
extrait du rapport Cosmetox de Greenpeace
LISTE VERTE: entreprises de cosmétologie et de parfumerie ayant garanti ne pas utiliser dans la composition de leurs produits les substances toxiques ciblées par Greenpeace.
LISTE ROUGE : entreprises de cosmétologie et de parfumerie ne garantissant pas l’absence de ces substances toxiques dans la composition de leurs produits. La plupart du temps, ils n’ont pas la volonté d’éliminer ces substances toxiques, préférant ainsi se cacher derrière le vide juridique de la Directive Cosmétiques européenne, quitte à flouer le consommateur. Certaines entreprises refusent tout simplement de communiquer à Greenpeace leur politique sur cette question.
2- Une certaine idée de la beauté
Faire ressortir certains traits de son visage, unifier son teint, intensifier son regard... Chacun(es) veut être sous son meilleur jour pour plaire, un peu à soi, mais surtout à l'autre. Le terme "plaire", a des racine latines qui appartiennent à la notion de "plaisir". Plaire, c'est donc avant tout se faire plaisir. Le maquillage renvoie une image qui nous plaît, nous fait nous sentir plus que l'on est. Notre visage est plus frais, plus attirant, "plus" que nous. Paroxysme atteint par les derniers filtres Snapchat, véritables miroirs déformants d'une réalité trompée, et trompeuse. Le maquillage plaît-il pour autant unanimement ? Une étude britannique réalisée par l'Université de Bangor montre que les hommes préfèrent les femmes avec 40% de maquillage... en moins. Cette étude porte sur des sujets britanniques. 44 étudiantes ont eu comme consigne de se maquiller comme si elles sortaient le soir. Trois photos sont prises à la suite en augmentant l'intensité du maquillage. Ensuite, 44 étudiants et étudiantes confondus devaient noter ces clichés en répondant aux questions suivantes: "Quels visages vous paraissent les plus attirants selon vos propres goûts?" et "Quels visages vous paraissent les plus attirants pour autrui ?". Les photos où les femmes étaient les moins maquillées étaient celles qui plaisaient le plus aux hommes, alors que les femmes se trouvaient plus attirantes avec un maquillage plus prononcé. La norme sociale du maquillage est donc une règle tacitement imposée, par les femmes ! Aujourd'hui des "tendances" apparaissent néanmoins, signe d'une lassitude, peut-être ? Alicia Keys et Cameron Diaz ont affirmé publiquement leur désir d'affirmer leur réel soi, libéré des diktats du maquillage.
Pochette de l'album "In common", Alicia Keys
'"Cause I don't want to cover up anymore. Not my face, not my mind, not my soul, not my thoughts, not my dreams, not my struggles, not my emotional growth. Nothing."
Cameron Diaz sur son compte instagram
Et notre oeil, qu'est-ce qu'il en dit ? Ne sont-t-elles pas tout autant, belles, sublimes, avec ou sans maquillage ? Puisqu'il s'agit de trouver l'équilibre, avec au centre, la notion de "respect": respect de la nature, respect de sa peau, de son organisme et de sa santé, j'ai essayé de trouver des alternatives naturelles au make up traditionnel. Je vous attends donc, le 30 juin et le 1er juillet au Festival Zero Waste, à la Fabrique de 15h à 16h pour découvrir quelques conseils et alternatives : http://sched.co/7Pkm- Sources principales :
- Liens utiles :
Lettre ouverte d'Alicia Keys