Le Mémorial de la Shoah invite le public à rendre un dernier hommage à Simone Veil et son époux, Antoine Veil, les vendredi 29 et samedi 30 juin 2018

Publié le 28 juin 2018 par Framboise32

Le Mémorial de la Shoah invite le public à rendre un dernier hommage à Simone Veil et son époux, Antoine Veil, les vendredi 29 et samedi 30 juin de 10h à 18h.

 Avant d’être transférés au Panthéon, les cercueils seront exposés dans la crypte* située sous le parvis du Mémorial de la Shoah.

 Simone Veil a été membre fondateur du Mémorial de la Shoah puis présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah de 2001 à 2007.

 *La crypte du Mémorial de la Shoah

 Sous le parvis du Mémorial de la Shoah se trouve la crypte faisant partie de l’ensemble inauguré en 1956. Au fond de cette grande salle où ont lieu certaines commémorations, sous le puit de lumière créé par l’ouverture de la vasque, se trouve une grande étoile de David en marbre noir qui tient lieu de tombeau symbolique des six millions de Juifs morts sans sépulture, assassinés par les nazis et leurs complices au cours de la Seconde Guerre mondiale.

 Dans ce « tombeau » furent déposées le 24 février 1957, sous l’autorité du Grand Rabbin de France Jacob Kaplan, des cendres recueillies dans les camps d’extermination et dans les ruines du ghetto de Varsovie, ainsi que de la terre d’Israël. Au cœur de l’étoile en marbre brûle une flamme éternelle – appelée « ner tamid » en hébreu – qui perpétue le souvenir des disparus. Le mur du fond porte une citation biblique tirée du livre des Lamentations, écrite en hébreu et dont la traduction française est la suivante : « Regardez et voyez s’il est douleur pareille à ma douleur. Jeunes et vieux, nos filles et nos fils fauchés par le glaive. »

 Cet espace comporte d’autres éléments hautement symboliques. Enchâssés dans l’un des murs de la crypte, six coffres renferment les volumes du « Livre du Souvenir » conçu au moment où l’équipe d’Isaac Schneersohn travaillait à la construction du « Tombeau du martyr juif inconnu ». L’objectif était alors de collecter le plus grand nombre de noms de victimes auprès de leurs proches sollicités dans cette optique par voie de presse. Ces alcôves contiennent également des rouleaux de parchemin qui relatent le martyrologe des communautés juives d’Europe décimées par l’Allemagne nazie. Une maquette du ghetto de Varsovie et la façade d’une baraque du camp d’internement de Beaune-la-Rolande complètent le décorum de cet impressionnant lieu de recueillement.

 Le « fichier juif »

 Au même niveau que la crypte, le « fichier juif » déposé au CDJC en 1996 est installé dans une enclave dépendant des Archives Nationales. Ce fichier regroupe plusieurs fichiers mis en place entre 1941 et 1944 à l’initiative du gouvernement de Vichy et principalement de la Préfecture de Police. Les dossiers de la Préfecture de police comprennent les fichiers individuels et familiaux des Juifs arrêtés à Paris et dans le département de la Seine. Le « fichier juif » comprend également les fiches du camp de Drancy, de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande dans le Loiret. Tous ces fichiers présentent une subdivision spécifique aux enfants internés.

Vendredi 29 et samedi 30 juin de 10h à 18h / Entrée libre

MEMORIAL DE LA SHOAH  17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris