Auteur : Neal Shusterman
Éditeur : France Loisirs
Genre : Science Fiction
Nombre de pages : 496
4ème de couverture :
« Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d’immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t’ont résisté. »
Mon avis :
L’histoire :
Le jour où un faucheur franchit le seuil de sa maison, Citra se montre impertinente et ne cache pas son aversion pour la communauté des faucheurs. Elle ne supporte pas son invasion teintée d’immunité, la capacité de ce faucheur de s’imposer par la peur...
Lorsque Rowan croise un faucheur dans les couloirs de son école, il ne peut s’empêcher de le suivre et même de l’accompagner jusqu’au glanage… il est pris d’une telle empathie pour la victime qu’il se fait le devoir de rester auprès de l’élève dont la vie se termine et cela même en subissant les conséquences de sa bienveillance.
Les personnages :
Citra : C’est une jeune fille révoltée contre les faucheurs. Elle trouve leur manière de faire humiliante et inhumaine. Elle refuse de courber l’échine devant le faucheur quitte à se faire glaner pour insolence.
Rowan : c’est le genre « ami fidèle », qui malgré les stupides actes de son ami de jouer avec la mort, Rowan continue de le veiller à chaque résurrection. Il déborde d’empathie, peut-être dû au fait qu’il appartient à une famille très nombreuse qui ne s’occupe plus guère de lui.
J’aurais envie de parler de certains faucheurs, mais je risque de spolier… Donc je peux juste dire, qu’une partie des faucheurs tuent avec plaisir voire avec délectation et l’autre partie prend son travail à coeur mais n’y prend aucun plaisir.
La Plume, le Scénario :
Le récit commence par un extrait de journal de bord d’une faucheuse. Puis le récit continue et il sera entrecoupé tout au long du roman par ces pages de journal intime de plusieurs autres faucheurs en fonction des rebondissements relatés et pour illustrer le sentiment de tel ou tel faucheur.
L’écriture de l’auteur, Neal Shusterman, est agréable, fluide sans longueur. La dynamique est organisée en chapitre entrecoupée comme je le dis plus haut par des extraits de journal intime. Puis on passe d’un personnage à un autre; d’un évènement à un autre. Cela donne une vue d’ensemble assez claire au lecteur des évènements qui tournent autour des personnages.
Le lecteur se retrouve face un monde pas si rose, certes la mort a été vaincue mais la valeur de la vie en a été amoindrie. L’immortalité rend la vie plus fade… La communauté des faucheurs est là pour réguler le flux de vie sur la planète pour endiguer une surpopulation; car l’Humain a vaincu la mort mais il n’est pas stérile et continue à procréer donc il fallait trouver un moyen de réguler la population.
Ce récit est extrêmement futuriste car l’Humain a vaincu LA MORT, oui, mais il existe aussi une technologie bienveillante qui s’est réveillée et veille sur l’espèce humaine et chacun de ses besoins. Aucune malveillance du côté de la technologie, une Intelligence Artificielle qui partage son savoir avec qui le veut sauf avec la communauté des faucheurs. Par contre l’auteur appuie bien sur la fin que l’humain a toujours recours à ses plus bas instincts.
La fin du récit est astucieuse et surprenante !
En Bref :
Un roman futuriste montrant l’Humain aux prises avec ses bas instincts et tout autre sentiment qui ne le pousse pas toujours à agir des meilleures façons.
Et la technologie ultra complémentaire, ouverte, disponible à tous, ça c’est génial je trouve 🙂
Par contre il reste un petit arrière goût car l’Homme a peut-être gagné contre la mort mais l’auteur nous montre que la vie leur paraît quand même moins savoureuse…