Mon défi littéraire contenu avec au mois de juin : Pour ce mois de mai j’ai opté pour un manga de fantasy : Les enfants de la baleine.
- l’été arrive et avec lui, les envies de plages – un livre où le sable tient un rôle important.
J’ai déjà parlé de l’anime tiré du manga d’UMEDA Abi la saison une est disponible sur Netflix et ce fut un énorme coup de coeur. Si bien qu’à la fin de ce dernier je me suis précipité en librairie pour connaître la suite. Car la première saison n’est qu’une petite partie du manga qui est toujours en cours au Japon. Le titre original se traduirait par Les Enfants de la baleine chantant sur le sable. Car pour faire avancer la baleine ses habitants dotés de saimia (sorte de magie) chantent. L’auteure s’est classer dans le Kono manga ga sugoi! (prix décerné par les professionnels du milieu) aussi bien dans le top 10 classement “fille” et du classement “garçon”. C’est dire que ce manga s’adresse à tous les lecteurs.
Dans un monde où tout n’est plus que sable, un gigantesque vaisseau vogue à la surface d’un océan de dunes. Certains habitants sont capables de manipuler le saimia, un pouvoir surnaturel qu’ils tirent de leurs émotions. Ce don les condamne cependant à une mort précoce. À bord de la “Baleine de glaise”, ils vivent leur courte vie coupés du reste du monde. Les non-marqués eux peuvent vivre beaucoup plus longtemps et font tout pour aider les marqués.
Un jour, sur un vaisseau à la dérive, le jeune Chakuro fait la rencontre de Lycos une jeune fille qui va tout bouleverser malgré elle.
Umeda Abi a inventé un monde original, doté de ses propres codes, avec un environnement hostile. Le trait fait parfois penser à celui de Miyazaki dans son manga Nausicaä, mais la ressemble s’arrête là. Elle a su créer des personnages attachants (Chakuro, Lycos, Ohni, Suoh…), mais a su aussi nous fendre le cœur quand d’autres décèdent alors qu’on s’y attend pas. Elle mélange habillement les émotions (moteur principal de la série) et de l’action. Les couvertures sont sublimes et le travail effectué sur les planches ne l’est pas moins. Son dessin est élégant, léger, aérien et plein de chaleur. On sent presque le sable sur nos mains. Les illustrations pastels contrastent avec le dureté du récit. Les personnages se dévoilent petit à petit, laissant souvent le lecteur pantois devant certaines révélations. Tout comme Chakuro, le lecteur découvre couche par couche les détails de ce monde onirique.
La série a dépassé les 10 tomes, mais aucune lassitude ne s’est installée. Le voyage de la baleine de glaise est captivant et ne semble loin d’être terminé, de nouveaux rebondissements viennent émailler le récit et tient le lecteur en haleine. Que deviendra la baleine et son noûs quand les passagers auront quitté son bord ? Leur société repose sur la solidarité et l’entraide, pourront-ils tout abandonner si facilement ? Beaucoup de questions pour un voyage qui ne fait que commencer sur la mer de sable.
Les enfants de la baleine est un manga a ne surtout pas ignorer. Il est riche, soigné et pertinent. Je vous recommande chaudement d’embarquer dans cette aventure à la découverte des plus purs comme des plus abjects sentiments humains.