Après la publication de deux EPs, The Saxophones publient enfin ce premier album tant attendu. Si initialement il s’agissait d’un projet solo, Alexei Erenkov mène désormais son trio, accompagné de sa femme Alison Alderdice à la batterie (on entend également sa voix sur le très court final « Afterglow ») et de Richard Laws à la basse et au vibraphone. De son côté, il joue de la guitare, du saxophone, de la flûte et du synthétiseur, en plus d’être le chanteur principal.
Le contexte de création de l’album a assurément ajouté à l’ambiance générale de Songs Of The Saxophones. En effet, le couple vivait alors sur une péniche dans la baie de San Francisco et Alexei Erenkov a ainsi écrit et composé les chansons au cours d’un hiver très pluvieux…
Pour autant, si l’ambiance est calme, apaisée, il n’y a pas de langueur ou de tristesse dans l’album, peut-être une certaine mélancolie, cela oui, mais l’ensemble demeure très chaleureux, comme c’est particulièrement le cas sur « Mysteries revealed » par exemple.
Erenkov avoue que ses influences proviennent aussi bien du jazz de la côte ouest que de musiques exotiques et hawaïennes des années 50 (« Aloha »), ou encore du compositeur italien Vittorio Impiglia en particulier (« Just give up »). Bien sûr, il y a également la présence perceptible de Chuck Berry, dont la disparition était survenue quelques semaines avant la composition de « Picture ».
Si je sais que cela s’avère dénué de sens pour un si bref album de trente et une minutes, je dois dire que pour l’instant je fonds littéralement pour « Singing desperately ». Songs Of The Saxophones est humble, sobre… et chaleureusement superbe en ce bel été commencé !
(in heepro.wordpress.com, le 26/06/2018)
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