Voici un virage assez surprenant pour le vibraphoniste et compositeur luxembourgeois Pascal Schumacher. Mais ce virage, il l’entreprend en compagnie de Maxime Delpierre, guitariste français, ce qui lui ouvre une toute nouvelle voie.
Il y a pour moi des similarités – peut-être fortuites – avec un certain Jon Hopkins, le dernier album de l’Anglais étant sorti il y a peu, avec une différence notable : la guitare est très présente ici, nous faisant sortir de cet univers très électronique par ailleurs.
Drops & Points unit ainsi acoustique et électronique dès le premier morceau « Drops » : on pourrait parler de musique classique avec une production électronique. Derrière, « Dots » résonne au contraire plutôt comme un morceau électronique dans lequel, peu à peu, les instruments classiques viennent se superposer au reste !
« Bubbles » et « Drips » semblent vouloir développer d’abord l’univers électronique pour laisser place à de l’ambiance acoustique, ce qui s’inverse sur « Waiting points » puis sur « Drop my mind ». Quant au final « Tango of points », il arrive tel un contre-pied avec sa dynamique qui s’accélère.
En somme, Drops & Points est un album que je classerai résolument dans la catégorie ambient – au sens popularisé par Brian Eno – quand bien même Pascal Schumacher et Maxime Delpierre m’obligent à préciser que l’étiquette la plus exacte serait ambient instrumental.
(in heepro.wordpress.com, le 25/06/2018)
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