Alors que la pression monte au sujet de l'Iran, Obama modère ses positions pour se rapprocher d'une ligne médiane plus consensuelle.
"Les options militaires sont sur la table" : c'est la formule utilisée par George Bush au sujet de l'Iran et de la Corée du Nord.
L'Iran semble prendre au sérieux l'avertissement. Le quatrième exportateur mondial de pétrole agite une hausse vertigineuse des prix du pétrole en cas d'attaque militaire sur l'Iran.
L'actuelle situation est explosive à terme. Les déclarations de l'Indonésie en sont une illustration. Ce 4ème pays le plus peuplé du monde évoque une crise majeure si les "chamailleries continuent face à la montée du prix du pétrole".
Dans de telles circonstances, Barack Obama doit "apprivoiser" l'appareil militaire sans se couper de lui par des positions intransigeantes et difficilement applicables. Au début de sa présidence, Bill Clinton avait été confronté à la même exigence sur d'autres dossiers à l'exemple symbolique de la présence d'homosexuels à l'armée.
Cet exemple montre l'étroitesse de la marge de manoeuvre de Barack Obama dans la dernière ligne droite : découvrir la faiblesse de la marge réelle de gouvernance.
Pour le moment, l'enthousiasme de son investiture le porte. Ce sera plus délicat au moindre message de déception passé par une personnalité emblématique.
Sa réelle chance réside également dans le profil pour l'instant "tristounet" de McCain qui paraît écrasé par la comparaison. Il doit absolument trouver des membres "sexy" de son équipe de campagne pour donner du souffle, de la jeunesse et du peps sinon la dernière ligne droite risque de ressembler à la candidature Dole : un candidat honorable mais pas un candidat suscitant l'adhésion.