Magazine Politique
L'équipe de Barack Obama est convaincue que dans la dernière ligne droite c'est la logistique locale qui fera la différence, tout particulièrement dans les Etats clefs. Une autre façon de faire campagne est en train de naître.
La propagande politique d'hier est entrain de mourir. La perte d'influence des partis accélère ce mouvement. Il n'est plus question de reprendre un prêt à penser qui s'impose mais d'abord de parvenir à attirer les électeurs.
Pour les attirer, il faut les identifier, chercher à les toucher et surtout voir comment les intéresser.
C'est un formidable nouveau défi.
Le monolithisme mental qui régnait est fini.
Il faut cibler. Les généralisations sont mortes. Le message doit être taillé sur mesure pour un public qui n'est pas nécessairement réceptif.
Dans ce nouveau contexte, l'organisation de campagne devient déterminante. Tout l'art réside dans la capacité à faire naître un réseau, le faire vivre, puis le motiver pour qu'il soit un relais efficace pendant la campagne.
Dans ce contexte hyper-informé, le premier enjeu vise à identifier les enjeux qui sont capables de retenir l'information.
Une fois cette étape franchie, l'enjeu devient de la logistique. Comment ficher les cibles, récupérer les informations les concernant : adresses, mails …
Puis, il faut bâtir le plan de communication qui repose sur deux caractéristiques :
* un bouquet de supports complémentaires tous mis à contribution : courriers, phoning, mails, visites à domicile,
* une répétition des messages à la limite de ce qui pourrait passer pour un risque de saturation.
On assiste à une méthodique organisation pour rassembler des bases de données sans précédent et un quadrillage terrain historique.
La victoire reposera peut-être d'abord sur ce travail et non pas sur le charisme du candidat.