Nouveau lieu d’exposition à Paris, l’Atelier des lumières, propose une « exposition immersive » dans des oeuvres de Klimt. L’entrée est chère, mais il y a du monde.
Et, quand on est entré, il faut un peu de temps pour s’habituer à la luminosité qui nous transporte hors du temps, bien que les images de Vienne nous rappellent qu’il s’agit de la fin du XIXe siècle. Et soudain, l’or de Klimt va tout envahir. Les formats ne sont pas ceux des tableaux originaux. Ils sont reproduits en plusieurs exemplaires tout autour de nous, des fleurs parsèment le sol et j’aurai un peu l’impression de marcher sur un tapis. Je vois les visages, les yeux comme jamais je ne les ai vus. Et cela s’efface. D’autres corps, d’autres regards, et toujours ces fleurs, ces ors. Je voudrais conserver cette image mais elle passe. Nous montons au balcon et l’impression d’immersion est plus grande. Les musiques renforcent les sensations que donnent les projections sur les quelques 3000m2 de surface (murs et sol) : Wagner, Beethoven, Philip Glass, Mahler, Rachmaninov…
Certes, ce ne sont pas les tableaux. Parfois les agrandissements montrent la matière de la peinture mais la dimension modifie la perception qu’on peut avoir des oeuvres. On assiste alors plus à un ballet de couleurs qu’à une exposition de tableaux peints : Klimt n’est alors qu’un prétexte, un pré-texte et l’expérience, plutôt agréable, nous laisse véritablement l’effet d’être dans l’image, et dans la musique.