Ariane et Juliette, d’Hubert de Maximy

Par Goliath @Cayla_Jerome
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Nous sommes en 1917, la première guerre mondiale fait rage, au front les hommes tombent par milliers ; ailleurs, la vie s’organise, les femmes remplacent les hommes au travail, les mentalités commencent à changer. Juliette, doit quitter sa mère pour aller dans un pensionnat prestigieux. Une école pour gens riches, dont sa mère, fille mère lampiste à la mine n’a pas les moyens : qui paye la facture ? Malgré elle, Juliette n’a pas d’autre choix que d’y aller. Arrivée sur place, elle se lie d’amitié avec une camarade de son âge, Ariane. Pour elle, le monde des gens aisés est un apprentissage difficile. Avec Ariane, elle va tenter de découvrir qui règle la facture de l’école. Les secrets de famille exploseront au grand jour, bien des certitudes voleront en éclat en sonnant la fin d’un monde déjà ancien.



Hubert de Maximy nous offre un roman captivant, lourd des secrets de famille comme il en existera toujours. Nous avons tous un jardin secret, mais en 1917, la société les cultivait plus encore que de nos jours. La vie était très puritaine, il fallait ne montrer au monde que le côté reluisant, la réussite, la droiture : la bourgeoisie se piquait de noblesse pour se différencier du peuple. Il y avait la bonne société et les autres… Les autres étant un vivier dans lequel on puisait sa richesse, dont on pouvait user de toutes manières, y compris par droit de cuissage. Deux univers se côtoyant sans se mélanger, bien que…
Le bon juriste vous expliquera que tout règlement est fait pour être dérogé sans quoi rien ne pourrait vraiment se faire ! Il n’est alors question que de faire accepter sa façon de lire le texte et de faire admettre son interprétation. Les gens aisés, biens instruits, avaient de nombreuses manières de contourner les règles de la bienséance de leur temps.



C’est un roman comme on les aime, qui vous met rapidement la larme à l’œil. Vu de notre XXIème siècle cela semble parfaitement injuste du côté sociétal, voire révoltant, mais pour sauver les apparences des écarts de conduite, nombreux étaient les moyens à la disposition de ceux qui pouvaient payer la note. L’impunité était totale, car le petit peuple dépourvu de financement ne pouvait s’offrir un avocat. C’était sans compter sur la guerre qui a soudé des amitiés vraies, franchissant les barrières sociales entre ceux qui ont vécus l’horreur des tranchées. C’était sans penser que l’esprit humain est changeant, qu’une guerre fait toujours grandir un peuple, change la façon de penser, donne une envie folle de vivre. Juliette et Ariane, comptent elles aussi vivre au grand jour. Elles veulent ouvrir les yeux de ceux qui cherchent à ne pas voir, ne pas savoir !



Présentation de l’éditeur

Saint-Etienne, 1917. Ariane et Juliette font leur rentrée dans la chic institution Sainte-Jeanne. Ce qui sépare l’insouciante fille de bourgeois et l’écorchée vive élevée par une mère trieuse à la mine favorisera leur amitié et leur quête. Car malgré leurs différences, un lien secret les unit.
Ce jour de rentrée, c’est seule qu’elle est arrivée à l’institution Sainte-Jeanne. Adolescente introvertie, Juliette a quitté son village minier et sa mère pour suivre ses études. Toujours sur ses gardes, mal à l’aise, elle ne comprend rien aux conversations blasées et superficielles des élèves  » bien nées « . Aussi s’efforce-t-elle de passer inaperçue. Ce monde tranche tellement avec le sien ! Elle qui travaillait avec sa mère au tri dans la mine où elle a vécu tant d’expériences, des traumatismes même, où elle côtoyait de près l’univers rude des mineurs, comment a-t-elle pu être inscrite dans ce prestigieux établissement ?
Ariane, quatorze ans également, affiche, elle, l’assurance des enfants de son milieu. Elle retrouve ses amies, ses habitudes. C’est juste une rentrée de plus pour elle, malgré tout endeuillée par la disparition de son père,  » mort pour la France  » dans la Somme.
Au fil des mois, les deux adolescentes s’apprivoisent et se lient d’amitié. Elles ressentent, chacune à leur façon, l’absence de la figure paternelle dans leur vie.
Car pour Ariane comme pour Juliette, leur père est resté un mystère.



Un peu de l’auteur

Producteur et réalisateur de documentaires, Hubert de Maximy a notamment publié aux éditions l’Archipel la trilogie rurale Le Bâtard du bois noir, La Revanche du bâtard et La Fille du bâtard (2008 à 2011).
Il est l’auteur aux Presses de la Cité du Destin d’Honorine, prix Paul Féval 2011 de la Société des Gens de Lettres, d’Alice la flamboyante, de Pierre, maître de dentelle et d’Olympe.

Source bio : Amazon

Crédit photo Babelio :



Détails sur le produit

• Broché: 368 pages
• Editeur : Presses de la Cité (14 juin 2018)
• Collection : Terres de France
• Langue : Français
• ISBN-10: 2258144973
• ISBN-13: 978-2258144972
• Dimensions du produit: 14 x 2,6 x 22,6 cm





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