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Autre inquiétude, la blockchain permettrait de ne plus dépendre d’une organisation supérieure telle qu’un gouvernement. Un inconvénient si l’on considère la sécurité conférée par cette autorité en termes de contrôle. Reste que la blockchain n’a pas vocation à remplacer le rôle des intermédiaires légaux mais à permettre de se passer d’organisations supérieures pour tout ce qui nécessite le transfert de données et ne requérant plus qu'un humain s'en charge et en ai le monopole si le réseau peut s'en charger de manière plus sécuritaire et immédiate. Concernant la traçabilité, la blockchain marquerait un changement notoire car ce qui y est inscrit ne peut être modifié et est valable pour l’éternité ! Et, dans cette configuration, ce n’est plus une seule autorité qui a le contrôle mais l’ensemble des personnes qui participent au réseau. C’est le cas avec Everledger qui garantit la provenance des diamants au joaillier en indexant chaque diamant au sein de la blockchain. Smart contracts, paiements entre particuliers, horodatage, stockage en ligne hyper sécurisé et décentralisé, micropaiements, transferts d’argents ou d’actifs, la blockchain représente, à bien des égards, un lot d’opportunités phénoménale et une source de démocratisation de beaucoup de services et de confiance partagée. Elle permettrait de faire travailler des inconnus entre eux et de faire également collaborer des acteurs qui ne se parlent pas habituellement. Côté transfert d’argent, le marché international connaît un problème important avec des commissions pouvant aller jusqu'à 10% de la somme prélevée par les plateformes de change. La blockchain peut répondre à ce problème avec des frais de fonctionnement beaucoup moins important (quelques centimes) et un temps de traitement raccourci de par la désintermédiation.
Quant aux transferts d’actifs, les jetons (tokens) émis par la blockchain peuvent recevoir une métadonnée contenant des titres financiers comme des actions ce qui fluidifie et simplifie le marché financier notamment en garantissant la possession d’un titre par le biais de la preuve numérique. Le Gouvernement s’est d’ailleurs récemment intéressé à cette question au travers d’une consultation initiée en décembre dernier dans le cadre de la loi Sapin 2. Les possibilités de la blockchain n’en sont encore qu’à leur début mais elle incarne aujourd’hui un potentiel collectif. La participation commune à un modèle public permet à la technologie de bénéficier du meilleur tout en ayant accès à l’ensemble des connaissances actuelles.
A propos de l'auteur : Clément Francomme est le fondateur et le CEO d'Utocat.