Dans le tohu-bohu médiatique qui entoure la libération d’Ingrid Betancourt, l’écrivain prend un peu de recul à travers une lettre ouverte aux FARC.
Dans son texte, l’auteur pose une quantité de questions intéressantes que la presse traditionnelle laisse de côté plus ou moins volontairement.
Parmi ces questions en voici quelques-unes.
Comment se fait-il que Uribe ait fait assassiner, en pleines négociations, Raoul Reyes le négociateur en chef des FARC ?
Comment se fait-il que, en Amérique du Sud, seul le gouvernement colombien, dont certains parlementaires fraient avec les milices paramilitaires d’extrême droite, qualifient les FARC de «terroristes» alors que ce ne sont que de simples «ravisseurs» ?
Comment se fait-il que les «ravisseurs» FARC n’aient jamais été foutus d’envoyer une phalange ou un bout d’oreille de leurs otages comme tout ravisseur qui se respecte ?
Comment se fait-il que les FARC puissent passer pour des «narcotrafiquants» alors qu’ils sont pauvres comme Job et qu’ils ne sont donc pas même fichus de s’acheter, grâce à leurs narcodollars, des Ferrari, des piscines et des écrans plasma comme n’importe quel narcotrafiquant ?
Comment se fait-il que personne ne parle des «dizaines de syndicalistes, de militants des droits de l’homme, de journalistes curieux ou de simples opposants [qui sont] assassinés chaque mois, depuis des dizaines d’années» ?
Beaucoup de questions sans réponses explicites mais qui méritent pourtant que l’on s’y attarde en lisant l’article de Viktor Dedaj dans son intégralité.
- Crédit image : photo phoenixdiaz sous licence Creative Commons.