Ciné Mix [Juin 2oo8]

Publié le 05 juillet 2008 par Lulla

05 juillet 2008

Ciné Mix [Juin 2oo8]

Coup de Coeur


UN CONTE DE NOEL

Ce conte de noël cruel est une merveille. La moindre petite ligne de dialogue est précieuse. Un travail d'orfèvre orchestré par un Arnaud Desplechin au meilleur de sa forme. C'est un très grand film. C'est l'histoire d'une famille dysfonctionnelle comme il en existe tant mais celle-ci ne s'est jamais relevée d'un drame qui l'a frappée alors qu'elle était encore jeune et fragile. La mort d'un enfant. A partir de là, chacun de ses membres va se construire et se déconstruire au fil des années, loin les uns des autres. Le jour où Junon, la matriarche, apprend qu'elle a un cancer très grave qui nécessite une greffe de moëlle osseuse, toute la famille se réunie autour d'elle et de son mari Abel afin de fêter comme il se doit un Noël qui pourrait être le dernier passé tous ensemble. Ce drame est porté par une troupe d'acteurs tous plus excellents les uns que les autres : Catherine Deneuve, Jean-Paul Roussillon, Mathieu Almaric, Melvil Poupaud, Anne Consigny, Hippolyte Girardot, Emmanuelle Devos, Chiara Mastroïanni ... Oui, un casting quatre étoiles. La réalisation est admirable, à la fois subtile et originale. L'humour noir est omniprésent et malgré une durée de 2h3o, le film garde toujours du rythme, on ne s'ennuie jamais. Les affrontements Deneuve/Almaric valent à eux seuls le coup. La vie et la mort sont des sujets mille fois traités au cinéma et pourtant, Desplechin a su en parler différemment, avec tout son génie. 

Les Autres Films


CIAO STEFANO

Ciao Stefano est un film typiquement italien. Les personnages sont plus que volubiles, ils font souvent preuve d'une exubérance immodérée. A commencer par le héros, Stefano Nardini, un homme de 35 ans qui se comporte encore comme un adolescent et qui, à la suite d'une déception amoureuse, décide de rejoindre sa famille qu'il voit peu. Il va alors découvrir que l'entreprise familiale, gérée par son frère, est au bord de la faillite. Avec sa soeur qu'il croit lesbienne, il va tenter de remettre de l'ordre à tout ça et peut-être enfin devenir un homme responsable. De la pure tragi-comédie assez réaliste qui ne tient malheureusement pas sur toute la longueur. La dernière demi-heure est pénible. Tous ces gens qui parlent fort et qui crient finissent par énerver. On a juste envie qu'ils se calment un peu. Malgré cela, ce film est touchant, plein de vie et fonciérement sympathique, quoique un peu trop classique. Pas indispensable mais plaisant.

INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRÂNE DE CRISTAL

Je ne suis pas un inconditionnel de la franchise Indiana Jones mais j'ai un frère qui lui l'est. Alors quand nous étions plus jeunes, il se les passait des dizaine et des dizaine de fois et je les regardais aussi en attendant que mon tour vienne pour m'emparer de la télécommande (et regarder Melrose Place). 2o ans après le dernier film, eh oui, quand même, Indiana est de retour et il est prêt à passer le flambeau à son fils (interprété par le fameux Shia LaBeouf). On retrouve tout ce qui a fait le succès des précédents films, quitte à n'apporter rien de vraiment nouveau, hormis des effets-spéciaux qui ont évidemment plus de gueule qu'il y a 2o ans ! La réalisation est impeccable et les quelques scènes de course-poursuite dans la jungle sont excellentes. La première demi-heure, si on ne compte pas l'introduction très réussie, est molle et ennuyeuse, le temps de mettre en place l'intrigue de la nouvelle aventure. La dernière heure, par contre, est survoltée et savoureuse. Le Dr Jones n'a pas perdu de son humour, bien au contraire. Quant à la fin que je ne dévoilerais pas ici, contrairement à beaucoup, elle ne m'a spécialement déçu ou choqué. Elle est parfaitement dans la lignée des fins précédentes. La porte est laissée ouverte pour un cinquième opus. Il faudrait quand même songer à s'arrêter. Si Harrison Ford n'est pas encore ridicule, ça ne saurait tarder. Et puis quoi qu'il en soit, aussi sympathique soit le film, il n'apporte rien de plus à l'univers de la franchise, il a même tendance à faire redite.

PHENOMENES  

Shyamalan, c'est vraiment plus ce que c'était. Je n'ai pas vu La jeune fille de l'eau mais il paraît que c'était une sacrée daube. Je serais donc incapable de dire si Phénomènes est son pire film mais en tous les cas, c'est très très loin d'être son meilleur. Rien ne vaudra pour moi Le Village. Il avait une vraie athmosphère originale, des acteurs tous très bons, une histoire plutôt singulière. Tout le contraire de Phénomènes quoi. Le pitch était pourtant accrocheur : des milliers de gens se mettent tout à coup à se suicider les uns après les autres sans que l'on sache pourquoi. De quoi s'agit-il ? Une nouvelle forme de terrorisme ? Un virus inconnu ? La réponse sera extrêmement décevante, en plus d'apporter une morale facile en ces temps où l'écologie est une des préoccupations principales de notre société (ou devrait l'être ...) Si vous avez vu la bande-annonce, sachez que vous avez vu le principal, le meilleur. A part deux ou trois passages prenants et surprenants, le film prête plus à rire qu'autre chose. On vogue de cliché en cliché, à commencer par ce héros des plus énervants, interprété par un Mark Wahlberg toujours pas inspiré. Que dire des dialogues si ce n'est qu'ils sont plats et creux. La réalisation ? Disons que ce n'est pas le pire. Elle est juste ordinaire. Les bons sentiments parcourent le film de part et d'autres et c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Phénomènes est un film catastrophe raté, sans aucun supense ni originalité.   

Posté par LullabyBoy à 23:33 - Ciné Box - Commentaires [1] - Rétroliens [0] - Permalien [#]