Photos des concerts ICI
16 Juin 2018, Parc Chanot
Après le carton plein vendredi pour le concert d’IAM, quelques photos et lignes de la soirée de samedi, moins courue mais également sous le signe du rap et de l’electro avec également une louche de rock.
Et même de la pop avec les jeunes Aloha Orchestra pour commencer en fin d’après midi devant quelques dizaines de fans de Nekfeu venus squatter les premiers rangs devant la grande scène.
Dans un autre festival style Rock en Seine ou Solidays ce type de groupe serait totalement inaperçu mais à Marsatac les Havrais ont le mérite de faire sourire les quelques nostalgiques des premières éditions (où on pouvait entendre Feist, The Rapture, Divine Comedy, dEUS ou The Notwist, ces trucs de vieux avec des guitares là) vont être des plus indulgents avec leur musique aussi agréable qu’anecdotique.
Un chanteur imposant et parfois attachant, des musiciens énergiques, des synthés à la Depeche Mode, des riffs pas mal par moments, Aloha Orchestra semble avoir plu à défaut d’avoir un public acquis d’avance.
Toujours sur la grande scène, l’Irlandais Rejjie Snow revient à Marseille quelques semaines après son passage au Moulin lors de la dernière Nuit Zebrée de Nova qui passe souvent son tubesque « Egyptian Luvr ».
Son dj à dreadlocks mange une banane et nous la refile avec des bangers comme le dernier A$AP Rocky pour faire chauffer l’assistance avec l’arrivée du MC dont le look et la voix font pas mal penser aux débuts de Pharrell Williams.
Même flow de velours, des morceaux dansants et entêtants (« rainbows », « d.r.u.g.s. », « summertime » ou encore « desolé »), le public apprécie et ondule.
Le set est plaisant mais peut lasser sur la fin, et on regrette qu’il soit seul au micro vu le nombre de morceaux avec des voix féminines comme sa complice Dana Williams, ici samplées.
Mais c’est le cas de la plupart des concerts ce samedi, les artistes féminines sont d’ailleurs quasi absentes ce soir, reléguées en toute fin de nuit avec la Tsarine Nina Kraviz, ou pour les plus motivés pour l’after le dimanche avec Ellen Allien et Jennifer Cardini entre autres, c’est peu.
On quitte la grande scène extérieure pour deux concerts au Grand Palais avec des groupes qu’on est contents de revoir ici.
Surtout Kokoko qu’on avait adoré l’an dernier à l’Edition Festival et m’a une nouvelle fois régalé même sans la surprise de la première fois.
Si le hangar est bien trop grand pour un groupe qui n’a toujours pas sorti d’album, le peu de gens présents est chaud bouillant et pour cause Kokoko est une vraie machine à danser.
Leur transe est si addictive qu’à la fin on se fiche de leurs costumes jaunes ou de leurs instruments de recup’, on est happé du début jusqu’au rappel avec le chanteur dans la fosse, comment aller regarder sérieusement la fin du set de Nekfeu après ?
Enfin on va quand même prendre l’air et comme l’an passé au festival MMX (avec son groupe S-Crew) on apprécie surtout le coté familial (pas mal d’ados avec leurs parents) de son public, tout le monde boit ses punchlines, le succès populaire est indéniable, à défaut de me parler.
Pas mal de monde ensuite au Grand Palais avec Nasser, au moins pour les premiers titres en attendant la star des platines Paul Kalkbrenner vide le hall des 3/4.
Les Marseillais toujours aussi efficaces avec leur electro rock où les guitares et batterie ont la part belle, avec des jolis visuels et beaucoup de rouge autant dans leurs chemises que leurs lumières et reviendront bouger l’espace julien fin décembre.
Avant de prendre le dernier métro et claquer la bise à mes amis plus frais que moi pour danser jusqu’à l’aube (dommage pour les jeunes et talentueux Bicep et Ross From Friends entre autres) c’est sur la grande scène que l’autre grosse tête d’affiche de la soirée, le fameux Paul « Berlin Calling » Kalkbrenner régale avec un set progressif et évidement très applaudi, notamment avec ce remix efficace du « Te quiero » de Stromae.
En mode presque touriste et sans attente particulière ce fut une soirée musicalement sympathique, et sans doute à l’an prochain pour la 21ème édition.