Magazine Culture
J'aime beaucoup la musique de Courtney Barnett, si je n'avais pas découvert Julien Baker peu après elle, son premier album aurait été mon favori de 2015. Pour l'énergie, l'association du génie et de l'évident dans les textes et cette façon de paraître au summum du cool sans effort.
Je n'avais pas encore eu l'occasion de la voir sur scène mais c'est désormais chose faite depuis que j'ai assisté à sa performance à l'Astra Kulturhaus, club berlinois se transformant régulièrement en salle de concert.
Cheville en vrac et donc station debout pénible oblige (je ne rentrerais pas dans les détails, mais il faut savoir que cet élément s'associe de manière assez douloureuse à un échec à assister à un concert de Panda Bear) je manque sciemment la première partie.
L'australienne arrive, simple jusque dans la tenue pantalon noir t-shirt blanc et commence son set avec Hopefulessness excellent pour commencer aussi bien un album qu'un concert avec son départ murmuré qui précède une explosion. En fait elle va jouer tout son nouvel album Tell Me How You Really Feel dans l'ordre. Choix peu habituel qui donne une dynamique particulière au concert mais qui reconnait d'une certaine manière que l'album n'a besoin que de lui-même pour s'apprécier sur scène, et vu la qualité de celui-ci, difficile de critiquer ce choix.
Ainsi de la montée de Hopefulessness précédemment évoquée au final hymnesque de Sunday Roast, en passant par l'enchaînement magnifique Need a Little Time, Nameless Faceless, on est emportés sans même être surpris.
La suite du concert revient à l'humour des "tubes" Avant Gardener, History Eraser, Depreston ou encore Pedestrian at Best en conclusion du rappel et on se sent juste bien. Car il y a une simplicité dans la présence de Courtney sur scène, qui associée à celle de ses textes et à une forme de bienveillance communicative fait qu'on se sent proche d'elle malgré la taille de la salle.
J'attendais ce concert avec impatience et pour le coup, j'attendrai également les prochains !