Si Chip Wickham est un artiste anglais, il réside depuis quelques années à Madrid, ce qui n’est pas tout à fait anodin.
En effet, la capitale espagnole n’est certes pas la ville qui attire le plus d’artistes étrangers, le plus souvent c’est l’autre grande ville, Barcelone, qui a l’habitude de cette faveur. Pour autant, on ne s’étonne pas, en tout cas, que son album précédent se soit intitulé La Sombra, et Madrid demeure l’un des grands lieux européens pour l’art, ou la musique en particulier.
Cette année, le retour du saxophoniste se fait sous d’autres hospices, comme semble l’indiquer le titre Shamal Wind, titre d’inspiration éminemment orientale s’agissant d’un vent persique, et très joliment illustré par une couverture des plus sobres et d’une efficacité d’emblée percutante.
Il s’agit du second album du musicien, suite à La Sombra donc, qui était sorti début 2017 et reflétait davantage les influences espagnole (flamenco) et latine que l’on retrouvent tout de même ici sur « Barrio 71 », tandis que les origines britanniques de Chip Wickham transparaissent nettement sur le très vivace « Soho strut ».
S’il n’y a que six morceaux, j’aime déjà beaucoup « Shamal wind », en ouverture, ou encore « The mirage ». Ce sont à la fois les plus longs et les plus calmes, ce qui ne signifient pas que les autres, plus dynamiques, ne sont pas également bien ; seulement, j’aime le fait que Chip Wickham et les musiciens qui l’accompagnent prennent leur temps. Notez que le trompettiste mancunien Matthew Halsall (également fondateur du label Gondwana) vient joué sur « The mirage », pour ni plus ni moins qu’une collaboration splendide !
Nul doute que l’album me saisira petit à petit dans sa globalité, mais pour l’heure, je suis déjà ravi de ces deux moments de grâce dans lesquels le saxophone de Chip Wickham fait des merveilles !
(in heepro.wordpress.com, le 18/06/2018)
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