Comme le dit leur leader Mark Oliver Everett, ou simplement E : « voici quinze morceaux qui vont peut-être vous inspirer et vous faire bouger. Ou pas. Le monde est devenu fou. Mais si on la cherche bien, il y a toujours de la beauté à y trouver. Parfois, on n’a même pas besoin de la chercher. Sinon, il faut essayer de la créer soi-même. Et puis il y a des fois où il faut détruire quelque chose pour trouver de la beauté à l’intérieur. »
Le morceau d’ouverture éponyme va justement dans ce sens, la déconstruction étant effectivement le point de départ de ce nouvel album. La boîte d’allumettes sur laquelle figure des flemmes ressemblant à une phénix préfigurant de l’allumette en feu et dont certaines flemmes ressemblent cette fois-ci à des fleurs.
L’ambiance est assez pesante, quand bien on pressent que l’humeur est déjà vacillante. Derrière, « Bone dry » est certes lourd, surtout grâce à la voix de E, mais la musique s’anime résolument.Il faut tout de même attendre « Rusty pipes » pour que les première notes plutôt joyeuses ne résonnent, mais c’est seulement l’aube qui pointe.
Le single « Today is the day » arrive à point nommé après un « The epiphany » très langoureux. On s’agite enfin, on est apparemment là où le groupe se proposait de nous emmener. Et ce ne sera qu’un peu plus loin avec « You are the shining light », que l’on retrouve un autre moment plutôt dynamique et même à nouveau dansant. Le trio final sonne peu à peu le glas : « Archie goodnight », « The unanswerable », « In our cathedral ».
Globalement, The Deconstruction est un bon album. Certains lui reprocheront d’être bien trop homogène dans son humeur finalement assez triste. J’avoue qu’il serait vraiment bien plus plaisant encore avec quelques titres plus gais. On passe cependant un superbe moment en sa compagnie.
(in heepro.wordpress.com, le 13/06/2018)
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