Elle est morte et je l’aimais
Elle est partie, elle ne sera plus. La vie lui a retirée son innocence, les leçons apprises ont brisé celle qu’elle était.
Tout était bien jusque-là, on lui reprochait son ignorance et sa naïveté, sa gentillesse et son innocence, elle se préservait de tout le mal qu’offrait ce monde, elle s’en allait emportant avec elle ses beaux mots, sa passion et des images que le monde ne verra jamais,
La mort vous savez cette chose, je la ressens, je la vis un peu plus chaque jour, sournoise, elle prend tout, elle se présentera sur milles formes et vous consumera à petit feu,
Bref, comme je le disais, elle est morte et n’a pu me dire un seul mot, elle a tout emporté avec elle, un vrai océan de secret, je l’ai suppliée de rester, que j’avais encore besoin d’elle, elle n’a rien voulu savoir, déçu d’un monde cruel et sournois où le pétrole est une raison valable pour mettre des pays à sang et à feu (SOPRANO).
J’aurai aimé rire, mettre mes smileys
Crédit: Dave Tendresse
Réveillée un matin tout était devenue sombre, tout ce qu’elle était jusque-là s’apprêtait à disparaitre comme des cendres dans de l’eau tiède ou froide, le résultat est le même il parait.
J’ai envie de pleurer, de tousser, de crier, de me noyer mais je manque de force pour respirer, respirer est devenu un exercice tellement compliqué, elle est morte pourquoi respirerai je ? Pourquoi ?
Sa bonté interprétée en ignorance, sa naïveté et son innocence sont devenus des vrais tares, elle est partie parce qu’elle refusait de vivre dans un monde sérieux où tous les humains sont calculateurs et ne pensent qu’à faire du mal. Elle est partie s’affranchir de la bonté que peut offrir l’au-delà.
Elle ne pouvait vivre dans un monde où elle serait mise à nue à cause d’une certaine gentillesse innocente qui ne disait pas nom
Elle aimait l’incohérence et l’innocence de ses phrases, elle aimait ce que l’écriture lui procurait, le vent qui soufflait lorsqu’elle allait siroter de l’eau fraiche au bord de la plage, le plaisir que lui offrait la lecture d’un bon bouquin ou d’un film romantique.
Le plaisir de se lever à 5h et d’observer le ciel,
La sensation chaude de la tasse avec du thé à la menthe
Pleurer de joie quand il pleuvait
Marcher seule et écouter Kenny G ou Michael Bolton
Crédit: Dave Tendresse
Elle aimait ça, demander à ses écouteurs, ils en avaient marre du saxophone de Golerick et de la voix de Bolton, ces écouteurs m’ont un jour dit qu’ils se sentaient trop jeune pour écouter du Julio Iglésias, du Georges Michael ou du Cyndi Lauper, pourtant vous n’aurez jamais réussi à lui troquer quoi que ce soit contre cette musique.
Le caractère trop dur du monde a fini par lui faire avaler son romantisme et elle avait fini par croire qu’elle était un être cruel et sans émotions, pourtant l’émotion ! ……….. Mon Dieu c’était tout pour elle.
Elle n’écoutait pas, ne regardait pas, ce qu’elle savait faire de mieux ? Ressentir ! Son mot d’ordre.
Que serait la vie si on ne pouvait rien ressentir ? se disait-elle si souvent d’une voix tendre et douce
Une maison ouverte devint une source intarissable d’ennuis
Un cœur offert et donné devint signe de naïveté
Une joie de vivre devint une illusion malsaine
Tout ce qu’elle voulait offrir au monde c’était un peu d’amour, un peu de tendresse, un peu de passion, en réalité c’était un peu d’elle qu’elle souhaitait offrir à chaque portion humaine.
Mais comme je le disais plus haut, elle est morte, elle ne sera plus, elle est partie, ne reviendra plus, le monde auquel elle souhaitait et voulait offrir sa vie et toute la passion qui l’animait lui a demandé d’être plus dure, plus cruel, plus strict pour vivre bien et longtemps.
Elle n’a pu, elle n’a pas voulu, toute une vie de directives et non-innocence n’était pas envisageable.
Elle est partie,
Elle ne sera plus
Emportant avec elle son innocence, sa passion, ses photos en noir et blanc rempli d’histoires et de vies, elle venait de mettre fin à ma vie.
Crédit: Dave Tendresse
Dave , Citoyenne du mondeElle est morte, je l’aimais.