Faisant suite à un Kiss of Coatlicue plein de promesses, le quintette parisien remet le couvert avec 11 titres aux accents mésoaméricains, comme il se doit.
La production se veut plus abrasive, avec une basse vrombissante, presque désaccordée, à la limite du nu metal.
Un album concept autour de la chute de l’empire Maya au Guatemala, dont le fil conducteur semble être le voyage spirituel du dernier roi maya.
L’intro de « The Last Maya King » nous plonge dans l’atmosphère moite de la forêt amazonienne – on se croirait dans « La Forêt d’Emeraude », jusqu’à l’arrivée des premiers riffs, qui tels des bulldozers viennent ratiboiser la canopée. La rythmique est martiale – on dirait du Samael – mais on revient bien vite au propos deathcore.
« Escaping Seven-Death » fait penser à du Gojira.
« Among the Demons » apporte une dimension plus orchestrée à l’ensemble. « Jaguars Hunter » plus sombre, plus caverneux est suivi d’un « Never Ending Pain » avec des balances plutôt curieuses lors des refrains, la voix de tête étant nettement en arrière des choeurs…
« Maya Messiahs » et son ambiance mêlant flûte de pans et choeurs de missionnaires
« Xibalba » (le monde des morts dans la mythologie maya) remet le couvert à coups de marteaux. « The Fall of Nojpetén » (la capitale du royaume des Itzas, au nord du Guatemala, avant l’arrivée des conquistadors) se veut brutal et symbolise bien la violence avec laquelle les conquistadors envahirent cette région.
« Nourishing by Four Gods » « Facing One-Death », au tempo plus lent, plus mélodique,
L’album se conclut sur « The Last Maya God »
Un bel effort au niveau des mélodies avec une approche chamarrée, lorgnant tantôt vers le death pur, le tribal, le groove metal ou le death mélodique, la touche ethnique disséminée de ci, de là, histoire de bien marquer le genre de prédilection du groupe. On n’est pas dans du folk metal à la Eluveitie ou de l’extreme metal tel Rotting Christ.
L’on reprochera peut-être un chant hurlé trop uniforme, mais pour un second album, même sans être un grand amateur du genre -core, on ne peut qu’applaudir l’effort. A voir sur scène dans nos régions ?