Au niveau impressions d’un suiveur de longue date du Bocuse d’Or on observe ce premier jour 3 équipes au-dessus du lot, 3 autres dans un second chapeau, qui risque de ne pas suffire à se qualifier (car seuls 10 cette année et la deuxième journée promet une lutte âpre entre 4 favoris qui maîtrisent les codes du concours sur le bout des doigts). Les premiers démarrages sont poussifs, on cherche les spaghettis, l’ingrédient surprise communiqué seulement hier, dans l’assiette de la Pologne ; la Belgique nous fait un oeuf que Zoltan Hamvar, le juge hongrois, explose sur Patrick Jaros, le juge allemand, en essayant de le couper. L’Allemagne nous laisse une impression de déjà vu : une cuisine « étoilée » mais qui n’est pas une cuisine de concours. Cela ne fonctionne pas outre-Rhin, coach et candidat (en cuisine dans son restaurant jusqu’au bout alors qu’il aurait dû être libéré deux mois avant), n’ont même pas pu s’entraîner ensembles. Forte impression de la France par contre, tant au niveau du fumet qui se dégageait des légumes en cuisson et qui remplissait l’arène, que dans le timing qui malgré une panne de four est parfait (ci-dessous deux techniques de suivi de temps différentes entre la France et la Belgique). La lecture de l’assiette française est claire, on n’en attendait pas moins d’un prétendant sérieux au titre. La sélection française se distingue aussi avec un coach, Romuald Fassenet, très impliqué. De mémoire de Bocuse d’Or on n’a jamais vu une telle présence, Romuald Fassenet est au four, qu’il surveille de son oeil aguerri, et au moulin, remettant Matthieu et Louis en selle dès qu’il sent un coup de fatigue. C’est le métronome de l’équipe, n’hésitant pas à éloigner les journalistes qui se font trop pressants, pour protéger le périmètre.
Nota. On déplore toujours la présence de portables au sein du jury, dont nous avions déjà dénoncé la présence inexplicable dans une compétition aussi importante. Les photos du concours vont suivre au compte gouttes, le travail en salle de presse n’étant pas aisé. Restez branché.