Incontournable des pique niques d’hier et d’aujourd’hui, ou mixé dans la fameuse soupe « courgette-Vache qui rit » devenue un classique, ce petit fromage triangulaire a une longue histoire.
Quand j’ai été invitée à visiter la Maison de la Vache qui rit à Lons-le-Saunier, j’ai sauté sur l’occasion d’en savoir plus sur ce fleuron jurassien (mon pays d’origine) mais aussi du patrimoine français.
La Maison de la Vache qui rit vient de rouvrir, totalement rénovée par une équipe de designer de pointe.
Le design, parlons-en …
Léon Bel a eu l’idée géniale de reprendre l’invention d’un fromager suisse et d’un faire ce fromage fondu longue conservation. La Vache qui rit orne au départ des boîtes de métal et dès 1921 apparait sa tête rouge et joviale qui ne quittera pas les boites jusqu’à aujourd’hui. Le visuel se modernisera au fil des années, par petites touches à peine perceptibles en gardant chaque fois l’essentiel.
Une visite avec les petits enfants
Ce musée intéresse petits et grands. Les premières salles sont consacrées à l’histoire de la Vache qui rit avec une frise composée des différentes boites depuis la création. C’est une magnifique aventure de l’industrie alimentaire de la famille Bel, à l’origine affineur de Comté. Les enfants sont invités à dessiner leur interprétation de la question « mais pourquoi la Vache qui rit rit ? » grave question qui avait fait l’objet d’une campagne de publicité très remarquée.
A l’entrée du musée, les enfants se voient confier une tablette pour un voyage des « explorateurs du temps ». Chaque halte est une planète ponctuée de jeu et de questions ludiques.
Une salle complète est réservée aux enfants avec animation bricolage en utilisant les emballages des produits Bel et tout le petit matériel mis à disposition. Tote bag, boîte à secrets, origami, voilà de quoi les occuper quelques temps. Ils pourront même participer à l'un des ateliers cuisine organisé tout au long de l'année.
Une vache globe trotter
Ce qu’on sait moins, c’est que la Vache qui rit est une grande voyageuse. Une portion sur 4 est vendue à l’international. 30 usines de fabrication sont réparties dans 17 pays. La Vache qui rit se donne aussi une mission de santé publique en enrichissant ses fromages en calcium ou vitamines selon les besoins des pays. Il existe même une version Ehpad avec calcium et vitamine D.Pour illustrer cette dimension internationale, on s’assied dans une salle de cinéma à écran panoramique pour regarder un film plein d’émotions et d’images magnifiques du monde entier. On y voit furtivement des Vache qui rit.
Et les rumeurs !
Les fameuses portions seraient faites de croute de fromage et remplies d’additif ! Rien de plus faux. La Vache qui rit, c’est du fromage + du beurre + des sels de fonte + du lait écrémé … et c’est tout. Je peux en témoigner car j’avais eu l’occasion de visiter l’usine il y a quelques années et j’avais vu, dans les entrepôts frigorifiques, desblocs de fromage et de beurre bien rangés et prêt à fondre !Une expo bonus
La boutique
C’est un moment incontournable de tous les musées. Et vous allez craquer ! Vos chers petits voudront certainement partir avec un mug, une boite à meuh ou un pot à crayon.Alors, sur la route des vacances, plutôt que de tracer la route vers le sud ou les Alpes, faites une halte à Lons le Saunier pour visiter la Maison de la Vache qui rit. Et puisque vous êtes sur place, découvrez le Jura, destination nature par excellence.