C’est à ce profil de personnalité très particulier, que nous devons nombre d’avancées et de progrès, qui font que, sous nos latitudes, la vie quotidienne est, ma foi, fort agréable.
Je suis d’ailleurs très étonnée que cet aspect de l’entrepreneuriat ne soit pas plus souvent valorisé. Hormis dans la culture anglo-saxonne où les sagas des entrepreneurs peuplent ouvrages et magazines, j’ai souvent trouvé que dans nos contrées latino-germaniques, la culture entrepreneuriale, générait un sentiment de malaise, voire de profil bas. Un peu comme s’il fallait s’excuser d’entreprendre, d’être patron ou comme si c’était un peu « louche ».
Je n’hésite pas à le dire, Je crois sincèrement que l’espoir économique de nos pays européens reposent sur la capacité qu’auront ces femmes et ces hommes à créer et à développer des entreprises, petites et moyennes. Il est important que les moyens leur en soient donnés mais qu’ils se les donnent également.
L’entrepreneur est d’abord un créateur. Curieux, il observe son environnement et doté d’un bel esprit de synthèse, les connexions cérébrales s’affolent, se multiplient et bingo! C’est l’IDEE ! L’idée irrésistible, celle qui projette des images internes qui ont un pouvoir d’attraction tel, qu’il devient urgent de la réaliser. Le créateur la voit et la sent - et sa force est de la voir se dérouler jusqu’au bout. Cela crée chez lui un sentiment d’euphorie. Enivré par les hormones que sont la dopamine et l’adrénaline, il vit alors de forts moments d’intensité, de bonheur et de motivation qui constitueront les réserves de « fuel » nécessaires à la mise en route et à la réalisation. Difficile d’expliquer à quelqu’un l’intensité de ce qui peut être vécu à ces moments là!
Chaque coté pile ayant son coté face, c’est ici également que - chez certains entrepreneurs, il pourra être observé une tendance à générer trop d’idées. A peine une idée est-elle mise en route, qu’il y en a une autre qui accapare son attention et c’est reparti…
Le problème qui peut en découler : à moins d’avoir une « armada » de personnes qualifiées et complémentaires pour prendre le relais, le patron fait alors défaut sur certains pans de la gestion de l’entreprise.
Ce qu’il peut faire s’il identifie bien cette tendance (ça c’est encore un autre affaire): apprendre la mise en place de comportements d’approfondissement d’une idée et de son développement sur le long terme- développer les qualités de gestion, de management et d’organisation pour favoriser son développement … fort… loin…
La question du coach: quels seraient les faits, les indices dans la vie de votre entreprise qui pourraient créditer le fait que vous passez trop de temps sur le versant créateur?