Les technologies modernes nous renvoient à nos instincts primaires. Les médias savent ce qui est vendeur : le conflit et la division. Simple et efficace. Trop souvent, la colère et le ressentiment l’emportent sur la réflexion. Nos émotions trompent notre vigilance. Un discours enflammé et moralisateur, même sans fondements, aura plus d’impact qu’une allocution réfléchie et argumentée.
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Aux États-Unis, le racisme est notre fléau le plus ancien. Mais il existe d’autres motifs de division – la religion, l’immigration, l’identité sexuelle. Parfois, ce rejet de la différence est une simple drogue pour alimenter le monstre en chacun de nous. Trop souvent, la peur et le mépris de « l’autre » nous font oublier ce que nous sommes capables d’accomplir tous ensemble. C’est ainsi depuis très longtemps, et cela ne changera peut-être jamais. Malgré tout, nous devons poursuivre nos efforts. Telle est la mission que nous ont transmise les Pères fondateurs : œuvrer à créer « une union plus parfaite », pour reprendre les termes de la Constitution des États-Unis.
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Une guerre nucléaire, c’est perdant-perdant. On ne lance un missile qu’en dernier recours, parce que le camp d’en face a lancé le sien. C’est pour cette raison que personne n’appuie sur le bouton. Voilà l’utilité de la force de dissuasion !Le dernier jour d’un récit qui commence le jeudi 10 mai et se termine le lundi suivant, Jonathan Lincoln Duncan se présente devant le Congrès pour un discours solennel (il aime ça) où il résume les événements (et le roman) pour les élus qui n’avaient pas tout compris (forcément, il fallait éviter de leur donner des informations trop sensibles). Et où il dessine, à coups redoublés de clichés éculés, les grandes lignes d’un avenir rayonnant dans une sécurité renforcée. On pouvait espérer mieux. Il reste un habile thriller plutôt plaisant, mais il n’était pas nécessaire de convoquer un ancien président des Etats-Unis devant