Arriver à fêter les 20 ans de la cinématographie brésilienne à Paris a été un pari très important. Si on regard les chiffres, nous avons réussi à programmer environ 400 films et plus de 70 000 personnes sont venus durant ces 20 années.
Chaque jour Paris dispose d’une programmation intense, c’est la ville du 7e art comptant pas moins de 300 salles de cinéma, alors réussir à ramener un public pour voir des films brésiliens ce n’est pas une tâche facile, surtout que la plupart des films viennent exprès pour le festival, ce n’est pas des films connus pour le public français. Malgré cela le festival est un « rendez-vous » pour découvrir le cinéma brésilien. Pendant la semaine du festival, l’Arlequin devient le Brésil, le public peut assister aux 24 films, mais aussi nous proposons des petits concerts dans le Hall et évidemment la caipirinha au bar. C’est une semaine très animée aux couleurs du Brésil.
Le festival dispose d’un public fidèle qui s’est constitué au fil des années, mais depuis l’année dernière, nous n’avons pas trouvé de sponsors, alors c’était très compliqué de faire un festival sans budget.
Depuis 5 ans, il tend à augmenter chaque année, il y a de plus en plus de films brésiliens qui trouvent des distributeurs et surtout les films marchent mieux du coté du public, les scores sont pas mal. Il y a eu des films qui ont très bien marché, “La Seconde mère”, “Le professeur de violon”, “Aquarius et le dernier Gabriel et la montagne”, qui a fait 85 000 entrées, ce qui est super pour un petit film. Une nouvelle génération de jeunes réalisateurs brésiliens commencent à se faire connaitre en France.
– Combien de films sont produits au Brésil chaque année? Comment est la situation du marché et son évolution sur les dernières années?
Le Brésil vit une crise économique depuis quelques années, mais coté audiovisuel, nous vivons un très bon moment, on produit de plus en plus de films. En 2017, la production fut de 160 long-métrages, cela grâce notamment au Fonds d’investissement de l’ANCINE.
– Après l’édition de votre festival dans deux villes canadiennes, prévoyez-vous de l’étendre ailleurs?
Pas vraiment, je suis très contente de travailler dans ces deux pays, la France, où j’ai vécu pendant 24 ans et le Canada, où j’espère un jour passer un peu de temps.
Par contre cette année, on nous a demandé de faire la production de deux nouveaux festivals: le premier eut lieu en avril, c’était à Kinshasa au Congo. C’était une expérience très riche et unique. C’était la première fois que j’ai eu la chance de travailler en Afrique. Et le deuxième projet sera à la fin de l’année, en Chine, aussi un nouveau défi.
Programmation du Festival du Film Brésilien de Paris et extraits VOD sur le site officiel: http://festivaldecinemabresilienparis.com/
– Le parcours fut-il compliqué pour parvenir à lancer ce projet de premier long-métrage?
– Qu’est ce qui vous a amené à vouloir traiter de ce sujet de la vieillesse?
Au départ, c’était une idée de thème sur le désir à la vieillesse. Un matin, je marchais sur la plage à Rio et il y avait un vieil homme, du haut de ses 80 ans, qui s’arrêtait incessamment pour regarder les jolies passantes. Je me suis questionné sur le pouvoir de ce désir. Et, comment peut-on l’associer avec les sens de l’être humain. Ce fut une première approche très instinctive mais très inspirative. Dans mon histoire personelle, ma mère était en maison de retraite quand j’étais enfant. Cet endroit m’a beaucoup marqué et, bien sûr, cet idée est l’idée de base du film.
– En termes de promotion, où irez-vous présenter votre film? Où sera t’il projeté dans le Monde à part au Brésil?
– Vous avez effectué une partie de vos études en France, en quoi cela vous a aidé dans votre expérience personnelle?
– Avez-vous déjà une idée de suite du film “Avant que je n’oublie” ou traiterez-vous d’un autre sujet pour le prochain projet?
Actuellement, je travaille sur plusieurs projets en même temps. En ce moment, je travaille sur 5 projets différents, parmi lesquels je vais pouvoir choisir mon prochain film. Cela dépendra du succès d’ « Avant Que Je N’Oublie ».
Bande originale du film “Avant que je n’oublie”.