SOLO : A Star Wars Story, n’avait aucune chance de fonctionner au box office. Dès le départ tout le monde a dit : C’est un mauvais projet. Et tous les événements suivants ne vont faire qu’enfoncer le clou. Le choix de l’acteur Alden Ehrenreich pour jouer Han Solo. Soyons honnête ce n’est pas le mec qui ressemble le plus à Harrison Ford « jeune » sur cette planète… A une époque où les acteurs de biopic sont des calques de personnages célèbres c’est un peu trustant.
Les problèmes se multiplient… Les réalisateurs Phil Lord et Christopher Miller quittent le tournage en plein milieu, officiellement pour « divergences créatives ». Ils ont été remplacés au pied levé par Ron Howard qui aurait retourné plus de 80% du film.
Bon point, au scénario du film, on retrouve Lawrence Kasdan et Jonathan Kasdan (son fils). Le premier avait déjà signé les scripts de L’Empire contre-attaque, Le retour du Jedi et Le Réveil de la Force. Ce n’est donc pas inconnu qui s’occupe de donner vie à l’histoire de Solo. D’ailleurs le film est émaillé de clin d’œil en tout genre. Certains diront qu’il y en a de trop rendant le film indigeste.
Solo fait parti de ces films dont la destiné est déjà toute tracée avant même qu’il soit sorti en salle. Tout le monde le dit, c’est un échec. Les fans hard core iront le voir les autres ne se donneront même pas la peine d’aller le voir.
Pourtant le pitch était encouragement : Embarquez à bord du Faucon Millenium et partez à l’aventure en compagnie du plus célèbre vaurien de la galaxie. Au cours de périlleuses aventures dans les bas-fonds d’un monde criminel, Han Solo va faire la connaissance de son imposant futur copilote Chewbacca et croiser la route du charmant escroc Lando Calrissian… Ce voyage initiatique révélera la personnalité d’un des héros les plus marquants de la saga Star Wars.
Découvrir sur grand écran la genèse de l’amitié du grand poilu et Han est assez jouissif. Malheureusement, le reste de l’histoire peine à emporter le spectateur. Sa relation avec Qi’ra est subtil, mais ne pourra jamais remplacer celle avec Leia. Et, oui elle a beau être le premier béguin de Han, l’empathie pour elle est de l’ordre de zéro. Le spectateur a déjà plus l’envie de connaître le roublard Lando Calrissian ses chemises seventies et sa penderie digne d’un Mousquetaire disco.
Côté réalisation Ron Howard a fait son job, il a réussi à faire un film correct visuellement, et qui se tient. Honnêtement, j’avais très peur de ce côté là, mais on n’est pas non plus avec un débutant. Il sait se qu’il fait, et il le fait bien. Pas évident d’arriver dans un tel merdier. Si Ron Howard est un film de commande, le sauvetage est plutôt bien fait. Pas de temps mort, ça reste cohérent et on a droit à quelques beaux plans. Rien d’extraordinaire, mais je le rappel il est arrivé en court de route.
La fin du film nous laisse des pistes pour une suite, ce n’est pas pour rien qu’Alden Ehrenreich a signé pour trois films. Reste à savoir si les résultats en salle seront à la hauteur (On est d’accord que c’est mal parti)…
SOLO : A Star Wars Story, n’est pas le Star wars de la décennie, ni même le film de l’année, mais il fait le job, c’est une aventure qui ne fait certes pas d’étincelle et qui se fera très vite oublié, mais ça reste un divertissement grand public pas plus mauvais qu’un autre.