Depuis hier, Ingrid, cette insupportable attente a enfin cessé. Vous êtes libre, physiquement libre. Libre, vous
l’êtes demeurée. Et infiniment croyante. Vous voir en prière aux côtés de votre mère, près de l’avion qui vous avait ramenée de cette jungle où vous étiez retenue depuis si longtemps, m’a bouleversée. Ainsi il est des êtres que rien ni personne ne peut faire plier. Quel que soit le Dieu que nous prions, quel que soit le nom ou le visage qu’on
lui prête, lorsque il vous accorde la grâce de supporter l’insupportable, alors, oui, il autorise le fol espoir de sa Présence. Je suis aujourd’hui de ceux qui, sans vous connaître, vous ont
attendu et que la fin de cette attente emplit d’une authentique joie.