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2 Croix-poutres, croix-troncs

Publié le 30 mai 2018 par Albrecht

Croix-poutres, croix-troncs

Une des différentiations les plus courantes se fait entre la croix du Christ et celles des larrons : en général par la taille ou par le type d’accrochage (clous ou corde) , mais souvent aussi par le type de bois : poutre équarrie ou tronc brut.

Tous ces détails n’étant pas codifiés par des textes, les artistes au fil du temps ont adopté des solutions variées : pour des raisons symboliques qu’il est possible de deviner, pour des raisons de mode ou de concurrence définitivement oubliées, ou pour les deux : tant il est toujours possible de surajouter une interprétation théologique à une innovation graphique, et réciproquement.

En nous appuyant sur le livre fondamental de Christiane Klapisch-Zuber [1], nous allons esquisser une rapide histoire des différentes combinaisons de croix-poutres et croix-troncs dans la peinture occidentale, des plus anciennes aux plus récentes et des plus courantes au plus rares : le but étant de situer dans le temps et l’évolution logique des formes les cas les plus intrigants : ceux ou le type de croix ne sert pas à différencier le Christ des Larrons, mais les Larrons entre eux.


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Trois croix-poutre identiques

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Depuis le Vème siècle s’est établie la Légende de l’Invention de la Croix par Sainte Hélène. Trois croix identiques ayant été découvertes à Jérusalem, on reconnut celle du Christ à ce qu’elle ressuscita un mort lorsqu’on le plaça dessous.

Crucifixion Evangeliaire syriaque de Rabula 586

Crucifixion, Evangéliaire syriaque de Rabula, 586

Pratiquement toutes les crucifixions anciennes prennent donc soin de représenter trois croix-poutres rigoureusement identiques.

Reliure des Evangiles de Drogon Metz, 845-855. BnF

Reliure des Evangiles de Drogon, Metz, 845-855. BnF

Une exception notable : dans cet ivoire carolingien, le Mauvais larron est attaché à un arbre sec aux branches tortes ; le Bon est cloué, comme le Christ, sur un tronc en Y dont la forme se rapproche déjà de celle de la croix, tandis qu’une volute de feuillage se développe à sa base pour signifier la Sainteté.
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Une croix-tronc, deux croix-poutres

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A partir de la fin du XIIème siècle, en Italie, l’attention se porta sur un autre élément de la Légende de l’Invention de la Sainte Croix : l’arbre dont celle-ci avait été faite était issu, suite à diverses tribulations, d’un rameau de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, que Seth, le fils d’Adam, avait planté sur le crâne de son père. Cet arbre, celui qui avait causé la péché d’Eve, est à bien distinguer de l’autre arbre sacré du Jardin d’Eden, l’Arbre de Vie, qui donne l’immortalité.

Benedetto ANTELAMI - descente de croix (marbre)

Déposition, Benedetto Antelami, 1178, Cathédrale de Parme

Dès la fin du XIIème siècle apparut donc en Italie l’idée de représenter la croix sous forme d’un tronc émondé ou bourgeonnant, illustrant la régénération de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal :

« L’Arbre du péché devint, par la Passion du Christ, un nouvel Arbre de vie, l’instrument du supplice se fit arbre « vivant » et manifesta la victoire du Christ sur la mort à laquelle avaient été condamnés les descendants d’Adam ». [1], p 53

Giovanni Pisano Crucifixion 1301, Chaire de Sant' Andrea, Pistoia, by

Giovanni Pisano, Crucifixion 1301, Chaire de Sant’ Andrea, Pistoia,

Pisano a rajouté ici le crâne d’Adam à la base du tronc, et conservé pour les larrons des croix-poutres, faites de bois ordinaire.

« Le trait le plus frappant des croix en Y est la manière dont le corps du supplicié et le bois de l’Arbre de Vie collent pour ainsi dire l’un à l’autre… de sorte que végétal et humain semblent indissociables… Cette présentation quasiment fusionnelle de la croix-arbre et du crucifié fait écho aux dévotions par lesquelles les fidèles assumaient les tourments de la Flagellation et de la Crucifixion dans leur propre chair. » [1], p 57

The-Crucifixion- Crawford et Balcarres, master of citta di castello vers 1320 Manchester, City Art Gallery

Crucifixion Crawford et Balcarres, maître de la Citta di Castello, vers 1320, Manchester, City Art Gallery

Au début du XIVeme siècle, le symbole de l’Arbre de Vie passa, toujours en Italie, de la sculpture à la peinture. Dans ce chef d’oeuvre (autrefois attribué à Duccio), on peut remarquer l’innovation iconographique du sang qui vient laver le crâne d’Adam, illustrant l’idée de Rédemption ; et qui dégoûte aussi au passage sur les yeux du lancier à droite de la croix : un centurion aveugle qui, selon la Légende Dorée, retrouva ainsi la vue et devint Saint Longin.
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Une croix-poutre, deux croix-troncs

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Antonello-da-Messina-Crocifissione-Royal-Museum-of-Fine-Arts-Antwerp 1454-1455

Crucifixion
Antonello de Messina, 1454-1455, Musée royal des Beaux Arts, Anvers

Un siécle après, la formule s’inverse visuellement, tout en restant paradoxalement reliée à la même légende de l’Arbre de Vie, mais par un autre aspect :

« Les peintres du XVème siècle se rallient à une vision moins symbolique, plus historique du passé ce ce bois (qui… avait été travaillé pour le Temple, puis pour un pont)… Le bois équarri du Christ rappellerait ainsi les avatars de l’arbre issu du Paradis et prédestiné à la Rédemption de l’Humanité » [1], p 57

Certains historiens de l’Art avancent même que, si l’arbre équarri évoque l’Arbre de Vie, les deux arbres secs et tourmentés des larrons évoquent l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, resté en quelque sorte dans son état originel.

Antonello de Messine a probablement importé cette formule des Pays du Nord, où elle était apparue un peu plus tôt, dès 1420-1430.

The-Crucifixion-1435-1445-Franco-Flemish-Master Thyssen Bornemisza
Crucifixion, 1435-1445, Maître franco-flamand, musée Thyssen Bornemisza, Madrid

L’opposition entre la croix-poutre centrale et les deux croix-troncs latérales possède une forme d‘évidence visuelle qui a pu se faire jour sans rapports, ou même en opposition, avec la symbolique complexe de l’Arbre de Vie qui avait vu le jour en Italie.

« Au corps alangui, parfois même efféminé du Rédempteur, idéalement beau dans son agonie, les Calvaires s’accordent à donner un support moins brutal, plus adouci que l’arbre mal dégrossi et desséché dont les larrons, contorsionnés dans leur intolérable souffrance, doivent s’accommoder. L’humanité peccamineuse des deux brigands trouverait… son parallèle dans la grossièreté de leurs croix. » [1], p 65

Ainsi s’inverse la valeur symbolique de la croix-tronc, d’une acception positive (l »Arbre de Vie) à une acception négative (l’arbre brut, non équarri).

Cette formule particulièrement riche se prête à deux évolutions complémentaires.

1 La glorification christique

MEISTER DES STOTTERITZER ALTARS 1480 – 1500 staedelmuseum Francfort
Crucifixion
Meister des Stötteritzer Altars, 1480–1500, Städelmuseum, Francfort

Les larrons sont ici totalement escamotés, évoqués seulement par leurs croix rustiques posées sur le sol.

Crucifixion, tapisserie de La Chaise Dieu, 1501-1518

Crucifixion, tapisserie de La Chaise Dieu, 1501-1518

La croix décorée de joyaux se dresse entre les deux troncs mal dégrossis.

2 La criminalisation des larrons

Concomittament, les larrons sont abaissés au rang de criminels et l’image de la Crucifixion est utilisée dans une but d’édification et de contrôle social.

Bosch Portement de Croix 1480-90 Kunsthistorisches Museum ViennePortement de Croix, Bosch, 1480-90, Kunsthistorisches Museum Vienne After_Jheronimus_Bosch_Christ_Carrying_the_Cross Chicago, Illinois, Loyola University Museum of ArtPortement de Croix, d’après Bosch, Loyola University Museum of Art, Chicago

Chez Bosch, les deux criminels sont difficilement discernables [2], pareillement confessés, terrorisés, et promis à un supplice infamant sur une croix bricolée.

Joachim Patinir Crucifixion, 1500 Portland Museum
Crucifixion, Joachim Patinir, 1500, Portland Museum

Chez Patinir, le squelette complet a perdu son lien avec le crâne d’Adam : placé sous le Bon Larron, il illustre la résurrection qui lui est promise tandis que le Mauvais Larron, la face tournée vers la Terre, reste du côté de la lance, des larmes et de l’affliction.
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Trois croix-troncs

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On arrive ici à une inversion complète de la formule primitive : trois croix identiques, non plus poutres, mais troncs.

1 Une innovation franciscaine

Rimini master 1er quart XIVeme Alte Pinacotek Munich
Maître de Rimini, 1er quart XIVeme siècle, Alte Pinacotek, Munich

La formule apparaît une première fois en Italie, à peu près au moment où la symbolique de l’Arbre de vie passe de la sculpture à la peinture. Dans ce retable en trois registres se superposent :

  • en haut la Crucifixion, marquée par les obliques de la lance qui pénètre le flanc de Jésus et de l’épée qui simultanément perce le coeur de Marie, en symbole de sa douleur ;
  • au centre la Flagellation et le Portement, marqués également par les obliques des fouets et de la croix ;
  • en bas, la réception des stigmates par Saint François, marquée par les obliques qui joignent les plaies de Jésus aux plaies du Saint.

L’exemple du maître de Rimini montre que, sous l’influence franciscaine, le tronc émondé pouvait avoir un but bien différent qu’évoquer l’Arbre de vie : unifier dans une humanité commune le Christ souffrant et les larrons et, au delà, tous ceux qui, comme Saint François, souhaitent communier avec Jésus au travers de sa Passion. Le côté encore subversif de cette approche (tous larrons, tous souffrants) est gommé par la différence de taille, la croix de Jésus étant plantée en contrebas des deux monticules.

Maitre de la croix des Piani d’Ivrea, Crucifixion 1320 à 1345 Tours, Musee des Beaux-Arts
Maitre de la croix des Piani d’Ivrea, Crucifixion, 1320 à 1345, Tours, Musee des Beaux-Arts

Cette autre oeuvre isolée de la même époque montre trois magnifiques croix-troncs, identiques sauf pour la taille. Le visage du Bon Larron est à l’image de celui du Christ, tandis que le Mauvais a une figure hirsute et bestiale.

2 Une seconde apparition dans les Pays du Nord

Un bon siècle après sa première apparition en Italie sous l’influence franciscaine, la formule tronc-tronc-tronc réapparaît dans les Pays du Nord, sans doute de manière indépendante.

Tegernseer Hochaltar, Kreuzigung, Oberbayern, um 1445 Germanisches Museum Nurnmberg
Tegernseer Hochaltar, Oberbayern, vers 1445, Germanisches Museum, Nuremberg

C’est là en effet que s’était popularisé l’usage de la croix-tronc pour les Larrons : le basculement de la croix centrale du type poutre au type tronc a pu s’effectuer à la fois par contamination graphique et, dans une optique proto-réformatrice, pour exprimer le rapprochement du Christ avec l’Humanité souffrante.

Hans Baldung Grien Deploration 1513 Landesmuseum innsbruck1513, Landesmuseum, Innsbruck Hans Baldung Grien Deploration 1518 Staatliche Mu1518, Staatliche Museen, Berlin

Deploration, Hans Baldung Grien

Avec leur cadrage exceptionnel sur les pieds des arbres et des larrons, les deux Déplorations de Hans Baldung Grien montrent à quel point cette formule s’ajuste au goût germanique pour la forêt, dans laquelle les troncs sont encore plantés.

Hans Baldung Grien Hochaltar Freiburg minster 1516

Hans Baldung Grien, Maître-autel, Monastère de Freiburg, 1516

Le même peintre s’applique ici à détailler trois essences d’arbre différentes. La croix du Christ est mixte, formée d’un tronc vertical et d’une poutre.

Grunewald (1512-1516 the-crucifixion-detail-from-the-isenheim-altarpiece musee Unterlinden Colmar

Crucifixion, panneau central du retable d’Isenheim
Grünewald, 1512-1516, Musée Unterlinden Colmar

Grünewald explore aussi l’idée de la croix mixte, mais en inversant les éléments : la rectitude de la poutre verticale s’oppose à la souplesse de la traverse en bois brut.

Maitre de Rio Frio (16e s.) Retable de saint Martin - La Crucifixion Musee Goya castres
Retable de saint Martin – La Crucifixion
Maitre de Rio Frio, XVIème siècle, Musée Goya, Castres

Un autre type de croix mixte apparaît à cette époque, de type tronc mais partiellement équarrie sur la face avant : faut-il y voir une résurgence du vieux symbolisme de l’Arbre de la Connaissance en cours de rectification ?

Atelier de Cranach, 1530-39, Ev.-Luth. Marktkirchgemeinde Hannover
Crucifixion (détail)
Atelier de Cranach, 1530-39, Ev.-Luth. Marktkirchgemeinde Hannover

Probablement pas. Car dans les nombreuses Crucifixions de Cranach ou de son atelier, des croix-troncs diversement aplanies (parfois seulement aux points d’attache) concernent identiquement le Christ et les deux Larrons.

Hermann tom Ring, Kalvarienberg, um 1550, Museum fur Kunst und Kultur, Munster
Crucifixion
Hermann tom Ring, vers 1550, Museum fur Kunst und Kultur, Münster

A l’issue de cette intense recherche de variations graphiques et d’équarissages différenciés, Hermann tom Ring aboutit à cette solution hybride dont tout sens symbolique a disparu : une croix-poutre dont la base reste un tronc brut.
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A partir de la formule « tronc-poutre-tronc », l’évolution de loin la plus fréquente, surtout dans les pays germaniques, a donc été l’identification du Christ avec les larrons (tronc-tronc-tronc), en dégradant la croix-poutre en croix-tronc.

Mais deux autres voies étaient possibles : celle de l‘identification du Bon ou du Mauvais larron au Christ. Cette dernière possibilité, théologiquement tératologique, a pourtant existé et méritera un développement séparé.

Examinons pour l’instant la première variante, plus logique mais très rare : celle de la promotion du Bon Larron.


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Etape 5 : croix-croix-tronc

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triptyque de Znaim 1440-1445 Osterreichische Galerie Belvedere
Triptyque de Znaim, 1440-1445, Osterreichische Galerie;Belvedere, Vienne

Dans le panneau central, les trois croix épousent les cassures à angle droit de la moulure, celles des larrons étant de type tronc. Mais on voit très bien, dans le panneau de gauche, que celle du Bon Larron possède un montant rectiligne tandis que l’autre est cassée par une branche émondée.

L’artiste s’est attaché à différencier les larrons par d’autres subtilités :

  • imberbe et barbu ;
  • attaché par les deux bras ou par un seul (acceptation versus révolte) ;
  • devant la croix ou derrière (à l’image du Christ ou à rebours).


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Cette idée encore timide de différencier les deux larrons par leur croix émerge vraiment en Allemagne du Nord, au tout début du XVIème siècle.

Meister des schinkel altars 1501 Lubeck St Marien detruit en 1942

Crucifixion, Meister des Schinkel Altars, 1501, St Marien Kirche, Lübeck (détruit en 1942)

Dans cette composition encore archaïque, avec l’Ange et le Démon extrayant par l’oreille les âmes de leurs ouailles respectives, la croix du Mauvais Larron apparaît clairement de type « tronc »: d’où un effet d’imitation entre le Bon Larron et le Christ.

Crucifixion Evangelische Kirche Schermbeck 1506 ecole de Derick Baegert
Crucifixion, Ecole de Derick Baegert, 1506, Evangelische Kirche, Schermbeck

Cinq ans plus tard, en Allemagne centrale cette fois, une solution intermédiaire est trouvée : pour les deux larrons, le montant vertical est de type « tronc », mais plus cassé et torturé côté Mauvais Larron ; côté Bon Larron, la traverse est de type « poutre », comme celle du Christ.

Calvaire Debut XVIeme PAYS-BAS SEPTENTRIONAUX Lille Musee des BA
Crucifixion, Début XVIème, Pays-Bas Septentrionaaux, Musée des Beaux-Arts, Lille

La disparition des éléments distinctifs médiévaux (ange et démon) rend nécessaire de différencier les Larrons de manière plus psychologique : tandis que le Bon -bien habillé et au visage avenant – ne quitte pas des yeux le Christ, le Mauvais – débraillé et à la barbe fourchue – regarde ailleurs. La différence entre leurs croix vient à l’appui de cette rhétorique.

Brussels - Crucifixion of Jesus in  Saint Michael cathedral
Triptyque de la Crucifixion
Michel Coxcie, 1589, cathédrale St. Michel et Gudule, Bruxelles

Même croix mixte que dans le maître-autel de Schermbeck pour le Bon Larron, qui est cloué et paisible à l’image de Jésus ; le Mauvais est en revanche lié dans une pose tourmentée sur un tronc en Y.

Michel Coxcie Triptyque Hosden, 1571 - Museum M - Louvain

Triptyque Hosden
Michel Coxcie, 1571, Museum M – Louvain

Cette différenciation par les croix devait déjà sembler quelque peu appuyée pour l’époque puisque, deux ans plus tard, Coxcie y renonce et ne distingue plus les larrons que par la posture du corps.

2 Croix-poutres, croix-troncs

Crucifixion, Evangéliaire syriaque de Rabula, 586

X Crucifixion Evangeliaire syriaque de Rabula 586

Déposition, Benedetto Antelami, 1178, Cathédrale de Parme

X Benedetto ANTELAMI - descente de croix (marbre)

Crucifixion Crawford et Balcarres, maître de la Citta di Castello, vers 1320, Manchester, City Art Gallery

X The-Crucifixion- Crawford et Balcarres, master of citta di castello vers 1320 Manchester, City Art Gallery

Crucifixion Antonello de Messina, 1454-1455, Musée royal des Beaux Arts, Anvers

X Antonello-da-Messina-Crocifissione-Royal-Museum-of-Fine-Arts-Antwerp 1454-1455

Reliure des Evangiles de Drogon, Metz, 845-855. BnF

X Reliure des Evangiles de Drogon Metz, 845-855. BnF

Crucifixion, 1435-1445, Maître franco-flamand, musée Thyssen Bornemisza, Madrid

X The-Crucifixion-1435-1445-Franco-Flemish-Master Thyssen Bornemisza

Maitre de la croix des Piani d’Ivrea, Crucifixion, 1320 à 1345, Tours, Musee des Beaux-Arts

X Maitre de la croix des Piani d’Ivrea, Crucifixion 1320 à 1345 Tours, Musee des Beaux-Arts

Tegernseer Hochaltar, Oberbayern, vers 1445, Germanisches Museum, Nuremberg

X Tegernseer Hochaltar, Kreuzigung, Oberbayern, um 1445 Germanisches Museum Nurnmberg

Triptyque de la Crucifixion Michel Coxcie, 1589, cathédrale St. Michel et Gudule, Bruxelles

X Brussels - Crucifixion of Jesus in  Saint Michael cathedral

Le Mauvais larron, Campin, Städel Museum, Francfort sur-le Main

X Campin Le mauvais larron v. 1430 Stadel, Francfort sur-le Main 2 Croix-poutres, croix-troncs

Cliquer sur chaque oeuvre pour agrandir

Ce schéma place chronologiquement les différentes formules que nous venons de voir, en mettant en évidence la connotation positive ou négative du type poutre et du type tronc.

La dernière formule (tronc-poutre-poutre) est étudiée dans 3 Le Mauvais Larron de Robert Campin.


Références :

[1] Le voleur de paradis, Christiane Klapisch-Zuber, 2015

[2]Le Mauvais est celui qui a un pied nu et un pied chaussé, signe de déraison.

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