Oh que la soirée a pris une direction imprévue! Tout d’abord avec la flotte de la journée, des tonnes et des tonnes de pluie non-stop de 8h30 à 15h00 environ, la décision fut prise en catastrophe de déménager le spectacle de Jorane avec l’Orchestre symphonique de Québec, de l’Agora au Grand Théâtre et de le présenter une heure plus tard que l’horaire prévu. Je vous passe le branle-bas de combat et la déception des centaines de personnes qui n’ont pu se procurer de billets. Faut dire qu’on partait d’une capacité de 4000 personnes à un peu plus de 1000. Pas besoin de vous dire que j’ai vu beaucoup de faces bêtes ce soir! Chapeau aux gens du Grand Théâtre dont la diplomatie et le sourire ont été mis à rude épreuve.
Oublions ces malheureux désagréments pour plutôt parler du concert lui-même. Cette cohue pour avoir la chance d’entrer dans la salle, a résulté en un moment assez magique pour ma part car j’ai été «obligée» d’assister au concert à partir des coulisses du GT! Même si j’étais debout, que je ne pouvais voir Jorane que de dos et que les rideaux me cachaient une bonne partie de l’orchestre, ça valait le coup! Être témoin des dernières minutes d’intimité d’un artiste qui va entrer sur scène, partager un regard complice, sentir la fébrilité qui règne, c’est priceless!
Et quel concert en plus! La musique de Jorane est faite pour se marier à ce type d’orchestration. Elle était radieuse, souriante et semblait avoir un plaisir fou à être accompagnée par une cinquantaine de musiciens dirigés par Maestro Lee, le même qu’on avait pu voir lors de l’hommage à Chaplin il y a quelques semaines. Un peu plus d’une heure, rappel inclus, c’est trop court mais l’intensité compensait pour la durée. Faut dire qu’il y avait également la projection du film Infiniment Québec en 2è partie de programme, le public en a donc eu pour presque un gros deux heures de spectacle. Comme j’aurai d’autres occasions prochainement de voir ce film, j’ai choisi d’aller faire une saucette au Festival.
Comme j’étais plus près des Plaines et qu’à cette heure tardive je n’avais plus vraiment le temps de me rendre à l’Impérial pour Ladytron (dommage, quelqu’un y était?), c’est Van Halen qui l’a emporté. Burp vous en parlera lui-même plus en détails mais je peux vous dire qu’à mon arrivée sur les Plaines, je n’ai pas eu le choix de me coller un gros sourire sur le visage avec l’ambiance qui y régnait. La vision des milliers de lumières rouges qui clignotent partout fait toujours son effet, c’était magique!
Comme la foule nombreuse m’empêchait de rejoindre Burp sur le site (y avait du monde c’était fou!!!), on s’est rejoint comme convenu après VH pour admirer les feux d’artifices à deux pas de la Promenade des Gouverneurs en haut des Plaines (d’ailleurs nous étions à peu près 500-600 personnes à s’être donné rendez-vous au même endroit). Que Québec était belle! L’endroit ne permettait pas de voir l’ensemble des milliers de pétards multicolores qui ont explosé en 30 minutes, mais on en a au assez pour bien se remplir les yeux. On a croisé des milliers de personnes de tous les âges et tous semblaient partager le même sentiment, un genre de mélange entre bonne humeur et fierté. Magnifique façon de souhaiter bonne fête à notre ville et de faire triper tout le monde en même temps.
À l’horaire vendredi.
Probablement une soirée varia, un p’tit bout là, un autre ailleurs. Le genre de soir où tes espadrilles deviennent tes meilleures amies si tu veux passer à travers. Dans la mire : Angélique Kidjo, Pascale Picard Band, We are Wolves.