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J'ai beaucoup ri lorsque mon homme m'a conté l'épisode « il n'y a qu'un mail qui m'aille ». Il me raconte régulièrement ses péripéties de maillon dans la chaîne informatique d'une compagnie que j'appellerai Nébuleuse. Les utilisateurs de ladite nébuleuse se brûlent régulièrement les ailes au lampadaire Informatique ou Internet et appellent mon homme pour chercher de l'aide ou pour chouiner. À propos de la souris qui bouge toute seule : il finit par comprendre, à distance, que l'utilisatrice tirait sans le savoir sur le fil de sa souris, et lui propose de l'alimenter en lui achetant du gruyère à la supérette d'en bas. À propos de l'ordinateur d'un éminent employé qui s'est pétrifié (l'employé ET son matériel) sur l'image d'un homme coincé dans un autre homme : l'éminence dit du bout des lèvres : "j'suis coincé", mon technicien de mari prend la main sur l'ordinateur et commente gentiment moqueur : "c'est ce que je vois". À propos des touches Z disparues de tous les claviers du bureau X, il apprend, vidéo à l'appui, que l'auteur du forfait n'est pas un plaisantin ou un fétichiste mais une pie qui avait niché là. À propos de ceci ou de de cela. Pour un oui ou pour un non, il entend des "vous allez me remplacer la tablette sur le champ", des "vous ne savez pas à qui vous parlez", des je pète plus haut que mes fesses.
Aujourd'hui :
- Allô ?
- Comment puis-je vous aider, madame ?
- Le porte-tasse automatique de mon ordinateur est cassé.
Après l'avoir un peu cuisinée, il comprend que la dame ne plaisantait pas. Elle parlait du tiroir du lecteur CD qui, ouvert, lui servait à poser sa tasse de café.